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Les professionnels du génie électrique et climatique à l'heure du smart building

Le bâtiment intelligent impose des innovations que les pros doivent maîtriser. Le secteur du génie électrique et climatique doit plus que jamais former. Il doit aussi attirer des profils qui travaillaient jusqu'alors dans les secteurs de la high-tech...

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Les professionnels du génie électrique et climatique à l'heure du smart building

Portés par la révolution du numérique et des outils de communication, les métiers du bâtiment installent de plus en plus d'équipements high-tech. Techniciens et ingénieurs rendent les nouveaux bâtiments connectés, autonomes ou pilotables à distance, au profit de la performance énergétique et du confort des utilisateurs.

Le bâtiment durable et sobre devient high-tech

Cette évolution des métiers techniques du bâtiment se traduit par une montée en compétences des intervenants. Auparavant, il suffisait de “tirer des fils” pour raccorder un bâtiment et lui donner l'énergie nécessaire au fonctionnement des éclairages et des appareils électriques (courant fort). Puis il a fallu ajouter les réseaux de câbles qui transportent de l'information (courants faibles) : la téléphonie, l'internet, les interphones, la vidéosurveillance, les alarmes…

Avec l'ère des smart buildings, un nouvel échelon de complexité est franchi, souligne Fabrice Galland, président de la commission Formation Professionnelle du Syndicat des Entreprises de Génie Électrique et Climatique (SERCE), et DRH chez SPIE IDF Nord Ouest.

Les réseaux intelligents s'imposent à tous

Pour adapter en continu l'éclairage et le chauffage aux besoins réels, des professions à forte technicité assurent l'informatisation du bâtiment à usage professionnel. Supervisés par des ingénieurs d'affaires, les ingénieurs d'études et les techniciens de chantier doivent concevoir, installer et programmer les outils de domotique et de gestion technique du bâtiment (GTB), en neuf comme en rénovation. En phase d'exploitation, les profils multi-techniques sont devenus indispensables.

Pour répondre aux besoins de compétences, les formations doivent intégrer la dimension de réseaux intelligents. Citons la licence pro “Automatisme pour l'industrie et les bâtiments intelligents”, à l'Université Paris-Sud, qui forme en alternance des techniciens spécialisés. Niveau ingénieur, les écoles suivent, notamment avec la “Spécialité systèmes électriques”, dans les écoles d'ingénieurs Arts et Métiers.

Au-delà de la formation initiale, techniciens et ingénieurs doivent se former tout au long de leur carrière, en interne ou en externe, pour se mettre à jour sur des technologies qui évoluent vite.

Des profils en tension dans le génie électrique et climatique

Du fait de l'ampleur croissante des smart buildings, les entreprises du second oeuvre peinent à recruter dans les réseaux intelligents. Des métiers parfois méconnus des jeunes diplômés, qui donnent pourtant accès à des responsabilités managériales en très peu d'années. La vision en mode projet des chantiers requiert, en effet, d'appréhender l'ensemble de la chaîne de valeur, de la conception à la réalisation, en assurant l'exploitation et la maintenance. Pour ce faire, la qualité du travail d'équipe est primordiale et la maîtrise du BIM (Building Information Modeling) constitue un pré-requis.

Stéphanie Coustel, membre de la Commission “Questions sociales” du SERCE, et DRH du Groupe SNEF, souligne l'appétence des candidats à l'emploi pour les filières informatiques, aux détriments des entreprises du génie électrique et climatique. “Nos filières sont jugées trop ou insuffisamment techniques et affiliées aux métiers du BTP, vécus comme moins valorisants et difficiles”, indique-t-elle dans une publication du Syndicat.

Et pourtant, il s'agit bien de high-tech et les perspectives de carrière font la différence. Selon une étude IESF-SERCE de 2016, 63,1% des ingénieurs du génie électrique et climatique de moins de 30 ans exercent des responsabilités hiérarchiques. Par comparaison avec l'ensemble de la population des ingénieurs de France, seulement 57,2 % accèdent à des responsabilités hiérarchiques. De plus, le vivier d'emplois est loin de se tarir : les smart cities de demain auront besoin de spécialistes.

 
 
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