Bientôt obligatoire, le tri des biodéchets suscite de nouvelles vocations

Moulinot, entreprise francilienne de collecte et de traitement des biodéchets de la restauration, s'allie à une association iconique pour renforcer son offre de formation. Le 4 octobre, elle a annoncé nouer un partenariat avec les Restos du cœur de Paris, dont elle gère déjà les déchets depuis 2019. L'objectif ? Garantir aux salariés des Restos en insertion de se spécialiser dans la filière montante des biodéchets.

Les salariés volontaires se verront ainsi proposer une inscription à l'une des deux formations proposées par Moulinot, organisme certifié Qualiopi : collecteur de biodéchets ou « éco-animateur » (aussi appelé « guide-composteur »). Le premier, conducteur de métier, assure les tournées de collecte des déchets alimentaires et contrôle ainsi la qualité du tri effectué. Le second a pour mission de sensibiliser le public, du simple citoyen jusqu'à l'échelle d'une commune, au tri sélectif afin de garantir la bonne collecte des biodéchets amenés ensuite à être compostés ou valorisés dans la production de biogaz. Les deux formations durent entre deux et trois mois.

Par ailleurs, Moulinot s'engage à l'insertion professionnelle de ces nouveaux stagiaires, en tant que ripeur, chauffeur-collecteur ou éco-animateur. « Deux personnes nous ont déjà rejoints en tant que ripeurs, fin septembre », assure Fabien Delory, directeur général de Moulinot. Du reste, l'entreprise continue de former des demandeurs d'emploi en reconversion professionnelle, principalement de niveau CAP ou Bac, sans prérequis. Mais l'accent est mis surtout sur le métier d'éco-animateur en écho à la volonté du Syndicat mixte de gestion des déchets d'Île-de-France (Syctom) d'en recruter 600 d'ici à 2025. Une réponse directe à l'entrée en vigueur, dès le 1^er janvier 2024, de l'obligation de tri des biodéchets issue de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec).