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Prévention des déchets : les emplois territoriaux vont se développer, soutenus par les opérateurs privés

En convergeant vers une logique de réduction des flux de déchets à la source, les opérateurs privés du traitement des déchets vont doper tout un écosystème local de métiers inclusifs. Le point sur les opportunités d'emploi.

Interview vidéo  |  Déchets  |    

Acteurs importants des stratégies de traitement des déchets, les grands groupes qui assurent la collecte, le tri et la valorisation des matières vivent une évolution de leur activité. Ils passent d'une logique d'ingénierie de flux de traitement à celle de réduction des flux avant traitement. Cette évolution, mise en lumière par Céline Lassort, responsable innovation sociale chez Suez pour la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie, irrigue de nouveaux métiers et de nouveaux acteurs au sein des territoires.

« Aujourd'hui, les équipes de Suez cherchent à répondre aux exigences des collectivités en termes de réduction des déchets à la source. Et pour agir en prévention, nous réorganisons nos compétences et nos relations au territoire », annonce Céline Lassort, lors du Carrefour des déchets à Montpellier.

De nouveaux métiers émergent, tels que celui de chargé.e d'innovation sociale, qui a pour mission de faire coopérer les acteurs locaux (par exemple, ceux de l'économie sociale et solidaire) avec les équipes des opérateurs privés du traitement des déchets. Toujours dans cette logique de créer des dynamiques locales de prévention des déchets, des postes de chargé.es d'économie circulaire voient le jour, chargés de travailler sur un flux de déchets spécifiques, pour le valoriser dans des boucles circulaires locales.

Plus habituels, les ambassadeurs de tri, qui font de la sensibilisation et de l'animation au contact du citoyen, font partie du dispositif de réduction des déchets. Dans les zones touristiques, il se crée des brigades estivales, chargées de diffuser les bons gestes de tri auprès des vacanciers. Les maîtres-composteurs, quant à eux, organisent la filière des biodéchets à l'échelle d'un territoire. Jusque-là recrutés par les collectivités, ils intéressent aussi des entreprises comme Suez.

« Plus que jamais, le secteur des déchets crée de l'emploi local, conclut Céline Lassort, aujourd'hui dopé par le volet de la prévention qui ouvre de nouvelles opportunités professionnelles. Particulièrement pour celles et ceux qui ont une fibre environnementale, avant même un diplôme particulier. Une personne qui a un vrai savoir-faire dans l'animation de réseaux peut trouver sa place au sein des équipes, sans diplôme particulier. »

 
 
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