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Voiture électrique : quel impact sur les métiers de la production automobile ?

Le passage au véhicule électrique menace 20 % des emplois liés au secteur automobile en France, selon une étude. Les métiers de la production sont particulièrement touchés. Cela n'empêche pas de nouveaux métiers d'émerger, dans les usines et ailleurs.

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Voiture électrique : quel impact sur les métiers de la production automobile ?

L'avènement du véhicule électrique serait un fiasco pour l'emploi. "La fabrication d'une voiture électrique, c'est 40 % de main-d'œuvre en moins." C'est ce qu'a récemment affirmé Maxime Picat, le directeur de la division Europe de PSA, dans le Parisien. Près de 20 % des emplois liés au secteur de l'automobile seraient à terme menacés en France, soit 40.000 emplois, sur les 200.000 que compte le secteur, selon une étude de l'Observatoire de la métallurgie publiée en novembre dernier*. Là où cinq salariés étaient nécessaires pour fabriquer un moteur thermique, essence ou diesel, il n'en faut désormais plus que trois pour fabriquer son équivalent électrique.

Métiers en recul : décolleteur, tôliers, caristes…

Constitué de peu d'éléments mobiles, le moteur électrique est bien plus simple à fabriquer qu'un moteur thermique, composé de milliers de pièces et nécessitant boîte de vitesse, transmission, embrayage, injection, refroidissement, échappement… Les fournisseurs et constructeurs européens devraient produire respectivement 38 % et 17 % de pièces en moins d'ici à 2030, selon les calculs du cabinet de conseil FTI Consulting qui a réalisé un rapport sur le sujet publié en septembre 2018. L'emploi en production s'en ressentira, selon l'Observatoire de la métallurgie, surtout du côté des usineurs d'engrenages et d'autres pièces entrant dans la fabrication des moteurs thermiques et boîtes de vitesses ainsi que du côté des fondeurs de pièces moteurs (carters, arbres à cames, transmissions, rampes d'injection). Six métiers ont ainsi été identifiés en recul à l'horizon 2025 par l'Observatoire de la métallurgie : décolleteur, tôliers, opérateurs de production, caristes, régleurs et contrôleurs qualité.

Nouveaux métiers : bobinier, monteur-câbleur…

La voiture électrique n'est cependant pas tout à fait près de vider les usines des constructeurs automobiles et équipementiers motoristes. L'électrification va engendrer l'émergence de nouveaux métiers dans les usines. L'Observatoire de la métallurgie en identifie deux dans son étude : bobinier et monteur-câbleur. Le premier est le technicien qui fabrique les moteurs électriques, le second, celui qui installe, construit et répare des matériels électriques et électroniques. Trois autres métiers devraient également monter en puissance du côté de la conception : ingénieur sûreté de fonctionnement, ingénieur électronique de puissance et ingénieur électronique embarquée. Encore faut-il, pour cela, que constructeurs et équipementiers s'adaptent à l'électrification, forment leurs techniciens et s'impliquent dans la formation initiale des futurs ingénieurs. Telles sont les préconisations de l'Observatoire de la métallurgie.

*"Analyse prospective des impacts des mutations de la construction automobile sur l'emploi et les besoins de compétences", publiée par l'Observatoire de la métallurgie en novembre 2018.

 
 
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