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Le métier d'économe de flux est encore peu connu et pourtant il est de plus en plus demandé dans un contexte où il faut faire des économies d'eau et d'énergie, dans les usines ou dans les communes. Quiz métier avec Melenn Maupu, économe de flux à la Métropole de Marseille, et Hortense Fournel, animatrice du réseau national des économes de flux.
Quels sont les diplômes requis pour exercer ?
Les économes de flux ont une formation orientée sur l'énergie en général. En fonction des postes, plusieurs diplômes peuvent permettre d'exercer, de bac + 2 à bac + 5. Exemples : BTS fluide et énergie, BUT métier de la transition et de l'efficacité énergétique, licence pro maîtrise de l'énergie, diplôme d'ingénieur spécialité énergétique et thermique, master mention énergétique et thermique ou encore un diplôme des hautes études technologiques (DHET) nouvelles technologies de l'énergie.
Quelles sont les qualités requises ?
Savoir vulgariser, ne pas vouloir imposer ses choix. On est là pour mettre de l'huile dans les rouages et aider à la décision. Apporter un maximum d'informations sans prendre de décisions pour les autres, cela nécessite une prise de recul, d'être à l'écoute. Avoir de l'aisance à l'oral pour exposer les informations et expliquer les scénarios, les propositions est aussi nécessaire. Enfin, il faut être précis dans son analyse des données pour aider à la meilleure prise de décision.
Quelles sont les différentes missions d'un économe de flux ?
Faire un bilan des consommations d'énergie pour permettre à la commune de mettre en place une stratégie de réduction des consommations.
Dresser un inventaire des contrats d'énergies souscrits par la commune pour les bâtiments ou l'éclairage public. Optimiser ces contrats pour que les abonnements soient bien en phase avec les consommations d'énergie.
Accompagner la commune dans la réalisation d'audits énergétiques et diverses études. Aider la commune dans le processus de décision pour effectuer les travaux les plus efficaces.
Il y a aussi du terrain : visiter les bâtiments en période estivale et hivernale pour comprendre les usages des équipements qui demandent de l'énergie, analyser leur état de fonctionnement, de performance, estimer ce qui pourrait ou devrait être remplacé. Il y a également une partie de sensibilisation des occupants du bâtiment aux bons usages des équipements pour améliorer l'efficacité énergétique.
Enfin, la partie financière : au sein des collectivités, il y a beaucoup d'aides, beaucoup d'institutions différentes, c'est parfois difficile de s'y retrouver pour les élus ou agents. Nous devons réaliser une veille sur ces dispositifs de financement.
Qui sont les employeurs ?
Plusieurs structures peuvent embaucher des économes de flux, des agences locales de l'énergie et du climat (Alec), les syndicats d'énergie, des intercommunalités, voire directement les communes, à partir d'un patrimoine immobilier de 25 bâtiments. Le poste peut être mutualisé ou internalisé selon les besoins de la commune.
L'économe de flux peut aussi travailler dans le secteur privé, être salarié d'une grande entreprise de l'énergie, exercer dans l'industrie, les énergies renouvelables…
Quel est le salaire généralement constaté ?
Selon l'employeur, l'expérience et les compétences, le salaire dans la fonction publique peut varier entre 1 500 et 2 500 euros net par mois, davantage dans le secteur privé.
En quoi ce métier est-il un métier d'avenir ?
Il y aurait environ 1 000 économes de flux en France, un métier en tension avec plus d'offres que de candidats. À la croisée entre les questions énergétiques et climatiques, dans un avenir où la sobriété est de mise, l'économe de flux est un métier qui répond à de nombreuses attentes.
