Ingénieur·e·s : une formation pour acquérir les techniques de commercialisation

À l'occasion de l'édition 2023 du salon Pollutec, Francis Pithon, professeur à la faculté des sciences de Grenoble-Alpes, revient sur l'importance d'instiller la fibre commerciale aux ingénieur·e·s. En effet, au moment de monter un projet avec un client, la maîtrise des aspects techniques et technologiques doit s'accompagner d'une bonne relation commerciale. C'est un atout pour faire la différence avec les autres prestataires.

De nos jours, les documentations techniques en version papier ont quasi disparu, nous rappelle Francis Pithon. « Tout se trouve sur internet ! » Mais ce qui n'est pas sur la toile, c'est bien la relation humaine. Selon lui, pour réussir les projets, l'expérience client est centrale. C'est le sujet au cœur du master biologie-chimie et techniques de commercialisationqui vise à accompagner les scientifiques dans l'acquisition de compétences commerciales.

Y sont enseignées les techniques de vente et de commercialisation : outils de négociation, clés pour développer la relation client et bien comprendre l'expérience client. Établir du relationnel et de l'humain, savoir parler au client, l'écouter… Autant de notions fortes que les ingénieur·e·s vont acquérir. Le cursus, qui existe depuis trente-cinq ans, s'est adapté aux évolutions des modes de vente.

Cette formation s'adresse aux étudiant·e·s titulaires d'un diplôme acquis dans le cadre d'une formation technique (sciences, chimie, biologie, physique), niveau bac + 4 au minimum. Elle accueille une quinzaine d'élèves par an. À l'issue de ce cursus, en alternance, l'étudiant·e trouvera des débouchés aisément sur le marché du travail auprès des fournisseurs des secteurs de l'eau, de l'énergie, des déchets, etc. Postes possibles : technico-commercial, assistant chef de produit, ingénieur d'application. À moyen et long termes, une évolution est possible vers des fonctions de directeur commercial, chef des ventes, responsable marketing, chef produit, etc.