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La transition écologique doit se mettre au diapason des réalités du marché du travail

Encore trop souvent perçue comme destructrice d'emplois, la transition écologique doit pourtant permettre d'en créer jusqu'à 800 000 d'ici à 2050. Pour changer les mentalités et préparer le marché du travail, l'Ademe prévoit plusieurs actions concrètes.

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La transition écologique doit se mettre au diapason des réalités du marché du travail

Réaliser une transition écologique et énergétique force à repenser non seulement la politique environnementale, mais également les modes de production et de consommation. Cette transformation de la société passe nécessairement par la création de nouveaux métiers adéquats, et donc d'emplois. Cependant, les compétences à acquérir manquent parfois pour y parvenir. Et ce travail de transition n'est pas toujours perçu comme créateur, mais plutôt comme destructeur d'emplois. L'Agence de la transition écologique (Ademe) l'a constaté et, en conséquence, a formulé un plan pour y remédier.

 
L'enjeu est de prévenir les pénuries de compétences nécessaires pour l'atteinte de nos objectifs environnementaux dans les trente années qui viennent  
Arnaud Leroy, président de l'Ademe
 
« L'enjeu est ni plus ni moins de prévenir les pénuries de compétences nécessaires pour l'atteinte de nos objectifs environnementaux dans les trente années qui viennent », affirme son président, Arnaud Leroy. Les objectifs en question sont établis par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) : la création de 300 000 à 500 000 emplois supplémentaires d'ici à 2030, voire jusqu'à 800 000 postes pour 2050. Pour faciliter les conditions d'une transition écologique créatrice d'emplois, l'organisme gouvernemental s'est donné un certain nombre d'actions à mener dans les deux années à venir.

Combattre les clichés

En premier lieu, renforcer la compréhension des enjeux environnementaux et l'anticipation de l'impact sur l'emploi de la transition écologique est capital, selon l'Ademe. Pour cela, l'agence compte sur une meilleure évaluation des scénarios nationaux ou territoriaux. Elle prévoit, par exemple, un partenariat avec France Stratégie, institution rattachée au Premier ministre, pour « identifier les tensions s'exerçant sur le système productif national et l'emploi résultant ou non de la politique publique environnementale ».

Elle s'appuiera notamment sur l'outil Tete (pour Transition écologique territoires emplois), élaborée avec le Réseau Action Climat (RAC), pour estimer le nombre d'emplois créés à l'échelle d'un territoire d'ici à 2050. De plus, l'Ademe a l'intention de mettre à disposition sur une future « plateforme interne » des outils et des précisions de langage sur ces emplois de la transition, afin de lutter contre leur possible instrumentalisation par certaines entreprises (sous forme de « greenwashing » ou de « jobwashing »).

Préparer le terrain

« Les objectifs de la transition écologique ne pourront pas être atteints si les réalités du marché du travail et les mutations intra et intersectorielles à venir ne sont pas correctement traitées », souligne, par ailleurs, l'Ademe. Toujours dans l'attente d'un Plan de programmation des emplois et des compétences (PPEC) prévu par la loi de transition écologique pour la croissance verte (LTECV), l'agence a l'ambition d'engager un « effort d'ingénierie pour structurer et organiser les dialogues emploi-environnement » avec des coopérations interprofessionnelles et trans-branches comme Pôle emploi ou l'Observatoire national des emplois et métiers de l'économie verte (Onemev). « Le dialogue social demeure trop souvent circonscrit aux branches professionnelles alors que les problématiques environnementales sont résolument trans-branches, traversant l'ensemble des activités économiques », remarque l'Ademe.

Un autre partenariat, avec l'Alliance villes-emploi (AVE), ciblera l'identification des risques de pénurie de compétences dans les collectivités. Enfin, en parallèle, l'Ademe souhaite étendre son système de diagnostic partagé, le support aux dialogues prospectifs marchés-emplois (SDP). Testé précédemment à Cambrai (Nord), il doit permettre d'évaluer les perspectives du marché de la rénovation énergétique des bâtiments et ainsi anticiper les besoins d'évolution de la main-d'œuvre concernée. « L'efficacité énergétique des bâtiments est, en effet, l'enjeu le plus important sur les plans environnementaux et ressources humaines. »

 
 
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