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La féminisation du secteur des déchets est en bonne voie

En 2021, la part des femmes dans la filière du recyclage a atteint les 25 %, selon Federec. L'attractivité grandissante du secteur et son automatisation technique jouent en leur faveur.

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La féminisation du secteur des déchets est en bonne voie

Que ce soit à la direction, chez les responsables ou sur le terrain, les femmes ont fait leur entrée dans toutes les strates professionnelles du secteur des déchets. « Ce qui est une rareté ou une exception ne l'est plus », atteste Serge Ponton, président de la commission sociale & formation de la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec). Selon cette dernière, en 2021, la part des femmes dans la filière a augmenté de cinq points en un an, pour atteindre un quart des 32 600 professionnels recensés. Le résultat « d'une tendance de fond », opérée en l'espace de quelques années, observe Serge Ponton.

Entre 20 à 25 % de femmes

Cette évolution se vérifie, par exemple, au sein des effectifs de la branche recyclage et valorisation des déchets de Veolia (ex-Veolia Propreté). En 2022, 20,5 % de ses quelques 15 000 salariés sont des femmes, contre 17,7 % en 2019. Si la majorité occupe des postes de cadres (38,1 %) ou de directions d'unité d'opération (22,4 %), les métiers de terrain accueillent, eux aussi, de plus en plus de femmes. « Travailler sur un chantier, à la conduite d'engins ou de véhicules demeure particulièrement représenté par des hommes, mais là où les entreprises ne recevaient jusqu'ici aucune candidature féminine, elles en reçoivent aujourd'hui deux à trois sur une dizaine par poste », assure Serge Ponton.

« Nos interlocuteurs sont encore souvent surpris de voir une femme sous chasuble, témoigne Christelle Vinco, responsable du service collecte du Sigidurs, gestionnaire des déchets de 59 communes du Val-d'Oise et de Seine-et-Marne. En tant que femme, il faut montrer qu'on est là et un peu plus démontrer notre compétence. » Un « enjeu de crédibilité », auquel chacun – femme comme homme – reste certes confronté à leur arrivée sur le terrain, affirme Laure Dugrais, adjointe au directeur de l'incinérateur Arvalia géré par Veolia à Marignier, près d'Annecy (Haute-Savoie).

Un secteur techniquement moins discriminant ?

Alors que la féminisation dans l'industrie, notamment, stagne (à 29 %) ces dix dernières années, comment expliquer sa récente progression dans le secteur des déchets ? Pour le représentant de Federec, le phénomène est double : culturel et structurel. En premier lieu, explique Serge Ponton, « le mot "recyclage" est entré dans le langage commun et attire de plus en plus de personnes à s'intéresser et à intégrer la filière » et, de facto, de plus en plus de femmes. Le résultat d'une évolution des mentalités mais également des politiques publiques dans ce sens, comme avec la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec).

Par ailleurs, là où la tâche physique pouvait être un frein au recrutement d'une femme, comme pour de nombreux autres métiers techniques, elle ne l'est plus grâce à la mécanisation et l'automatisation des centres de tri. « Il y a encore quelques années, on assimilait les recycleurs à des ferrailleurs, avec une manutention omniprésente, souligne Serge Ponton. Désormais, un site de recyclage sur un chantier ou un centre de tri de déchets électroniques (DEEE), par exemple, n'a plus rien à voir. » Le constat se vérifie d'autant plus sur les métiers attachés à la précision du tri, en particulier sur les unités chargées du tri du plastique, « plus facile à manipuler ». « Nous nous dirigeons très certainement vers une parité hommes-femmes sur ces métiers. »

 
 
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