Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Menu mobile Emploi Environnement
Fermer le menu mobile

Mon compte

recherche Emploi Environnement

Un diplôme renaît à Grenoble pour former des agents de la qualité de l'eau

En octobre 2022, l'IMT CCI de Grenoble ouvrira son CAP Agent de la qualité de l'eau. Les futurs diplômés sauront maintenir et réparer un réseau, mais aussi analyser chimiquement la qualité de l'eau distribuée. Un rôle essentiel de service public.

Article  |  Eau  |    
Un diplôme renaît à Grenoble pour former des agents de la qualité de l'eau

Ces 23 et 24 juin, à l'occasion du premier Forum des métiers de la transition écologique à Grenoble, l'Institut des métiers et des techniques de la chambre de commerce et d'industrie de Grenoble (IMT CCI) présente sa nouvelle formation en matière de gestion de l'eau. L'IMT CCI a, en effet, décidé de lancer, en partenariat avec la direction des régies eau et assainissement de la ville, un CAP Agent de la qualité de l'eau.

Satisfaire un besoin essentiel

Anciennement connu sous le nom de fontainier, ce métier est indispensable au secteur, selon Hugo Bonomi, responsable du service exploitation de la régie locale. « Lorsque l'on ouvre un robinet, on ne se rend pas forcément compte qu'il existe tout un service public pour maintenir la qualité de l'eau qui en coule. » D'autant que « les besoins et les exigences ne sont plus les mêmes », notamment depuis la mise en application de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques en 2015 (Lema), souligne Anaïs Fernandes, du service conseil alternance de l'IMT CCI.

Pourtant, faute d'inscrits, le dernier CAP Agent de la qualité de l'eau, proposé à Annecy, a disparu en 2017. « Plusieurs BTS Gestion et maîtrise de l'eau existent, mais les diplômés sont surqualifiés et souhaitent vite évoluer vers des métiers moins opérationnels », remarque Hugo Bonomi. Les besoins de la régie grenobloise, notamment issus d'une vague de départs à la retraite, se sont donc vite fait sentir. « Nos offres d'emploi ne suscitaient pas de candidatures et se retrouvaient transférer à l'IMT jusqu'à ce que l'idée germe d'ouvrir une formation », explique Nicolas Perrin, directeur des régies et du département eau de Grenoble.

Un rôle opérationnel modernisé

 
Lorsque l'on ouvre un robinet, on ne se rend pas forcément compte qu'il existe tout un service public pour maintenir la qualité de l'eau qui en coule  
Hugo Bonomi, régie d'eau potable de Grenoble
 
Le diplôme relancé par l'IMT CCI dispose d'un référentiel daté de 1995, qu'il a fallu remettre légèrement à jour pour l'adapter aux nouvelles pratiques. « Un fontainier n'a plus à faire de soudure, mais simplement des rapports à visser, explique Anaïs Fernandes. Le paramètre qualité de l'eau est devenu, quant à lui, prépondérant. Les modules consacrés à l'analyse de l'eau seront renforcés, notamment via des visites et des interventions dans un laboratoire d'analyse de la ville. » Cette formation de deux ans en alternance se focalisera, en outre, sur le diagnostic et la maintenance des organes hydrauliques d'un réseau d'eau potable, le contrôle d'installations de traitement de l'eau, le montage de la tuyauterie ainsi que la recherche et la réparation de fuites d'eau.

Les étudiants pourront acquérir ces compétences au sein d'un plateau technique de 100 m2 mis à disposition par la régie d'eau potable de Grenoble. « Les apprentis pourront y apprendre à démonter et remonter une vanne, à manipuler des outils de robinetterie, mais aussi à mettre en place une ligne de régulation de pression ou une pompe à incendie, détaille Nicolas Perrin. En échange, l'IMT nous permettra d'utiliser le plateau pour y former le reste de nos agents à des formations spécifiques. »

Former les jeunes avant tout

La première promotion du CAP débutera en octobre 2022. Elle sera composée de huit à douze apprentis détenteurs, au moins, d'un niveau de 3e. Néanmoins, la tranche d'âge éligible pour l'alternance se situe entre 14 et 29 ans. « Parmi nos seize premiers candidats, huit ont entre 14 et 17 ans et les quatre autres entre 24 et 25 ans, précise Anaïs Fernandes, de l'IMT CCI. Quoi qu'il en soit, l'objectif de toutes nos offres d'alternance est d'embaucher l'apprenti une fois diplômé. Cinq offres ont été proposées par des collectivités et le reste par des entreprises privées dans la canalisation ou dans la vente d'équipements de fontainerie. » Par ailleurs, une fois cette première promotion diplômée, l'IMT CCI compte bien ouvrir l'inscription à des adultes en reconversion. Ces derniers pourront suivre la formation sur un an seulement et ainsi acquérir « des profils qui ne demanderont pas de nouvelles formations en interne une fois embauchés ».

Cela étant, le CAP Agent qualité de l'eau peut également constituer une passerelle vers d'autres métiers du secteur. Que ce soit dans la poursuite d'études supérieures, comme un bac professionnel Génie des procédés ou un BTS Gestion et maîtrise de l'eau, ou à l'embauche, sur un poste d'exploitant de réseau d'eau potable et d'assainissement, un métier cousin. L'IMT CCI réfléchit même à l'ouverture d'un bac professionnel spécialisé dans l'eau potable et l'assainissement, dans les années à venir.

_

Les métiers de l'Eau vous intéressent ? Techniciens, ingénieurs, chefs d'équipe… Participez au job dating organisé à l'occasion du Carrefour de l'eau 2022. Rendez-vous les 29 et 30 juin, à Rennes, pour découvrir des opportunités de carrière partout en France. Toutes les informations sont ici.

 
 
Nos marques :