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Diagnostiqueur immobilier : 5 repères pour trouver un emploi et le garder

Le potentiel d'emplois dans les diagnostics immobiliers est solide. L'accès aux formations pour faire certifier ses compétences est relativement aisé. Comment réussir son parcours ? Par J.-Y. Drevet, responsable du Recrutement France chez Bureau Veritas.

Avis d'expert  |  Bâtiment  |    

Avec le renforcement des exigences environnementales et du contexte réglementaire associé, le marché des diagnostics techniques immobiliers a connu un fort développement ces dernières années.

Le potentiel d'emplois dans les diagnostics immobiliers est solide

Lors de la vente ou de la mise en location d'un bien - qu'il soit d'habitation, commercial ou tertiaire - le propriétaire est désormais tenu de faire établir plusieurs diagnostics. Et, selon les cas, la liste peut être longue : diagnostics plomb, amiante, termites, risques naturels et technologiques, performance énergétique, diagnostics des installations de gaz, électricité, ANC, et enfin, mesurage des surfaces.

Bref, une avancée pour sécuriser les transactions immobilières et de nombreux emplois à clé, constituant un appel d'air pour des candidats en quête de débouchés professionnels.

Une obligation : faire certifier ses compétences

De fait, cet effet d'aubaine et l'offre pléthorique de formations pour s'y préparer ont généré nombre de profils atypiques pour le secteur du bâtiment, allant du charcutier au coiffeur fraîchement reconvertis en passant par d'anciens responsables de rayon en quête de reclassement. Généralement, des formations de 1 à 3 jours par diagnostic sont nécessaires pour se faire certifier ; l'accès au métier de diagnostiqueur est donc relativement aisé.

Toutefois, après formation, si la grande majorité de ces professionnels est compétente pour assurer des diagnostics de qualité, l'absence de culture bâtimentaire les cantonne à des missions extrêmement spécialisées. Au point où, lorsque le cycle de l'immobilier est défavorable (baisse du nombre de transactions), leurs perspectives sont plutôt le chômage (non reconduction d'un contrat en CDD) ou bien la baisse du chiffre d'affaires s'ils ont opté pour l'entrepreunariat. Bien souvent, les profils trop hétéroclites sont donc voués à une certaine précarité.

Un conseil : acquérir une vraie culture bâtimentaire

Pour les principales entreprises de la maîtrise des risques, comme Bureau Veritas, gros acteur du marché des diagnostics immobiliers, la politique de recrutement privilégie souvent des professionnels qui, en plus de leurs certifications, présentent une culture bâtimentaire suffisante. Dans l'optique de constituer des équipes expérimentées et stables, principalement en CDI, il est en effet préférable de retenir des candidats polyvalents, mobilisables sur d'autres missions lorsque la conjoncture le requiert.

Pour ce faire, les nouveaux candidats au marché des diagnostics immobiliers gagnent toujours à débuter leur cursus de formation avec une initiation au bâtiment, pour acquérir une vision plus large du métier. Des programmes de 3 à 6 mois existent à l'Afpa ou au sein des Greta et constituent une base solide pour accroître son employabilité.

Votre antidote : la polyvalence contre les effets de cycle

Ainsi, lorsque les cycles sont défavorables - rappelons que le bâtiment est un secteur très cyclique - les équipes constituées peuvent être déployées sur des missions d'inspection visuelle des infrastructures - caractérisation de fissures par exemple - ou des missions d'établissement de plans de prévention SST sur des chantiers de construction… la polyvalence est l'atout maître en termes de sécurisation de carrière.

Pour ces profils nouveaux, le cursus de formation doit être sincère et solide. D'autant qu'ils devront assumer la concurrence de profils qui ont généralement la préférence des recruteurs, mais qui s'avèrent pénuriques sur le marché de l'emploi : les BAC Pro Construction, DUT Génie Civil ou BTS Bâtiment, enrichis des compétences liées aux diagnostics.

Une précaution : s'assurer d'être sincère dans sa recherche d'emploi

La bonne nouvelle, c'est qu'il y a donc de la place pour des profils de qualité, même s'ils parviennent d'horizons différents. Toutefois, crise de l'emploi oblige, nous recevons parfois des candidatures d'ingénieurs “bâtiment” ayant passé leurs certifications pour les diagnostics.

Chez Bureau Veritas, nous déclinons généralement ce type de profils. Les niveaux de rémunération dans le diagnostic immobilier sont de l'ordre de 20-25 K€ annuels, alors que de jeunes ingénieurs peuvent tabler sur des rémunérations de l'ordre de 30-35 K€.

De plus, nous ne pourrions pas assurer de progression de carrière pour tous, ce qui n'est pas bon en termes de motivation ni d'implication.

En conclusion : diagnostiqueur immobilier, un métier à considérer

En dehors des gros acteurs du contrôle et de la maîtrise des risques, un potentiel d'emploi existe pour les diagnostiqueurs immobiliers au sein de prestataires spécialisés de taille plus modeste et parfois petite. Dans ce contexte, l'emploi existe et c'est positif, mais il faut s'attendre à vivre au gré des cycles immobiliers du marché. L'offre commerciale de ces acteurs est rarement large, et dans ce cas, la polyvalence est de peu d'utilité pour sécuriser son poste.

Enfin, de façon plus pragmatique, le métier de diagnostiqueur immobilier nécessite d'aimer se déplacer. Il requiert obligatoirement le permis de conduire. Généralement assez peu physique, la phase de diagnostic dans le bâtiment peut être assurée par des hommes et des femmes n'ayant pas forcément une condition physique herculéenne. À retenir, les bons profils trouveront du travail assez facilement. Cela vaut donc la peine de bien réfléchir à sa formation.

Avis d'expert proposé par Jean-Yves Drevet, Responsable Staffing et Recrutement France chez Bureau Veritas

 
 
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