Chargé de projets déchets : de la polyvalence et de la transversalité

« Ma mission consiste à particper à la mise en placce de la politique de la collectivité dans les domaines de la planification et de la gestion des déchets ménagers. 47 communes relèvent de notre champ d'action. Cela va de la réflexion sur la faisabilité ou l'amélioration de projets à l'application des réglementations, jusqu'à leurs mises en place sur le territoire » explique Fanny Babin, jeune chargée de projet déchets au sein du Syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères (Smictom) du Pays de Fougères en Ille-et-Vilaine.

À cette fonction, qui nécessite d'excellentes capacités d'adaptation et un réel attrait pour la communication, Fanny mène parallèlement différentes actions en transversalité avec divers acteurs du secteur (élus, entreprises de l'Économie sociale et solidaire, associations…). « Actuellement, je suis missionnée sur la refonte des circuits de collecte et la redevance incitative. Par exemple, si par le passé les particuliers étaient facturés selon le nombre de personnes vivant dans leur foyer, nous travaillons sur une facturation qui prendrait désormais en compte leur production de déchets, en fonction du nombre de levées » précise-t-elle.

Autre projet : la construction d'une nouvelle déchèterie en collaboration avec le responsable déchèteries et un maître d'ouvrage. Ou encore le développement de la nouvelle filière de Responsabilité élargie du producteur (REP) concernant les matériaux du BTP. « Les questions sont nombreuses : faudra-t-il prévoir plus de bennes ? Combien ? Contractualiserons-nous avec un éco-organisme pour financer la valorisation de ces déchets ? En ce sens, l'échange avec les différents partenaires, le travail d'étude et de terrain, la gestion des coûts sont des aspects inhérents à ma fonction ».

L'alternance comme gage d'expériences concrètes

Diplômée d'un master Ville et environnements urbains (VEUM) - parcours Management et ingénierie des déchets et économie circulaire (MIDEC) obtenu à l'université du Mans en alternance, Fanny a toujours privilégié l'apprentissage. Ella a ainsi acquis par ce biais, après un DUT Génie biologique - option Génie de l'environnement (GE), une licence professionnelle Déchets et économie circulaire à l'IUT de Tours (Indre-et-Loire). Une année effectuée sur le terrain au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Monts où elle a étudié la mise en place d'une filière de valorisation des biodéchets.

Par la suite, dans la cadre de son M1, elle a alors intégré Le Mans Métropole, pour un stage de 4 mois axé sur la problématique du tri des déchets hors domicile dans les espaces publics (parc naturel, université…). Puis elle a poursuivi sa route en alternance, lors de son M2, au Conseil régional de Normandie sur le site de Caen. « J'ai collaboré à la stratégie régionale de la généralisation du tri à la source des biodéchets. J'ai instruit un appel à projets biodéchets et tarification incitative conjointement avec l'Agence de la transition écologique (Ademe). J'ai animé des rencontres régionales sur les biodéchets entre les collectivités normandes et les professionnels du secteur. J'ai également réalisé un outil de recensement sur les actions menées par les Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) dans le cadre de leur Programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA) », énumère-t-elle.

Diverses expériences dans la fonction publique, dans laquelle elle s'est toujours épanouie et qui la conduisent aujourd'hui à se projeter dans l'avenir. « Pourquoi pas en tentant un concours de la fonction publique territoriale ? », s'interroge-t-elle. Affaire à suivre…