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Stage valorisation d’excréments humains dans l’agriculture périurbaine de la Métropole de Montpellier H/F

Publiée le 24/10/2019

Description du poste

Contexte général :
Le « bouclage des grands cycles » du carbone, de l’azote et du phosphore est un des enjeux majeurs de la transition agro-écologique en Europe (Lemanceau et al, 2013). En effet, les pratiques de l’agriculture conventionnelle et l’organisation actuelle de la société entraînent une déconnexion entre les flux d’éléments exportés des parcelles agricoles et les flux intrants nécessaires pour entretenir la fertilité des sols. En particulier, la majeure partie du C, N, et P contenu dans les déchets humains (fèces et l’urine notamment) est actuellement évacuée vers les eaux de surface après traitement en station d’épuration, au lieu de retourner aux terres d’origine qui nécessitent dès lors d’autres sources de matière fertilisante. La récupération et la valorisation agricole des excréments humains constituent un levier agronomique prometteur pour le recyclage de ressources, particulièrement dans la dynamique actuelle tendant à une économie circulaire dans la production agricole (Esculier et al., 2018 ; Fernandez-Mena et al., 2016). Une évaluation plus globale de la pertinence sociale et agronomique de l’utilisation des excréments serait donc souhaitable pour comprendre les leviers d’action et faciliter l’adoption par les agriculteurs.
Du point de vue sociologique, l’acceptabilité de l’utilisation de déchets humains pour la production alimentaire et la perception des risques par les agriculteurs et les consommateurs sont des points importants pouvant impacter l’adoption de ces pratiques (Lienert et al. 2003). Vecteurs de parasites et de maladies, ils peuvent devenir « or brun ». Or, parce que « la saleté est une idée relative » (Douglas, 2001, p.55), sa manipulation mérite de s'intéresser aux points de vue des acteurs concernés pour parvenir à un usage innovant acceptable. On différencie urine et fèces solides car ils ne portent pas la même charge symbolique (Laporte, 1993) et des compositions hygiéniques différenciées selon le traitement appliqué (Aragon et al., 2016). Aujourd’hui, des travaux se développent sur l’acceptabilité du recyclage des excréments humains, notamment via une séparation à la source. Par exemple, le recyclage de l’urine en agriculture a déjà été exploré dans la région Île-de-France (projet AGROCAPI). Cette acceptabilité sera variable selon que l’urine est en contact avec la culture (e.g., maraîchage) ou dans un sol ne touchant pas la production récoltée (e.g., vigne, arboriculture). En fin, du point de vue agronomique, la valorisation des excrétions humaines pour le recyclage des ressources dans des cultures méditerranéennes reste méconnue dans la littérature, en particulier, la faisabilité de satisfaire les besoins fertilisants des systèmes de culture très gourmands (e.g., maraîchage) et moins demandant (e.g., vigne, arboriculture).
A Montpellier, la société coopérative ECOSEC (http://ecosec.fr) a fait du recyclage de l’urine humaine une de ses spécialités en proposant des toilettes sèches et des urinoirs urbains innovants. Le procédé le plus utilisé est celui des « toilettes à séparation », qui séparent l’urine des fèces. Des essais de valorisation au champ de l’urine récupérée ont été mis en place en collaboration avec l’IRSTEA (UMR G-Eau), notamment sur des cultures viticoles dans le cadre du projet Valurine. Dans ce contexte, un projet incitatif de Montpellier SupAgro, vise à explorer deux axes : (i) des expérimentations menées en pots et en plein champs par les laboratoires UMR Eco&Sols et UMR LEPSE ; (ii) une étude sur l’acceptabilité et la faisabilité de l’usage des excréments humains en contexte agricole Montpelliérain. Ce dernier point va être abordé dans le cadre de ce stage.

Questions abordées pendant le stage :
1. Quelle est la perception de l’usage de l’urine et des fèces par les agriculteurs de la région périurbaine de Montpellier et de son impact sur la fertilité de leurs sols ?
2. Quelle sont les formes de transformation de l’urine et des fèces souhaitables afin de valoriser cette matière dans ce contexte agricole ?
3. Quels sont les flux de recyclage en agriculture associés à ces matières ?

Missions du stagiaire :
i. Recensement de l’état de l’art sur le recyclage des excréments humains et leur acceptabilité en agriculture ;
ii. Étude des processus de transformation existants, de ses inconvénients et avantages pour leur usage agricole dans le contexte Montpelliérain ;
iii. Construction d’un guide d’enquête et d’un échantillon d’agriculteurs périurbains sur les productions majoritaires de la région (vigne, arboriculture, maraîchage) ;
iv. Déroulement des enquêtes sur un mode semi-directif et quantitatif ;
v. Analyse des résultats des enquêtes et calculs de flux de recyclage ;
vi. Élaboration des fiches techniques-conseil incluant des recommandations pour le recyclage des excréments dans le contexte agricole péri-urbain de Montpellier.

Profil recherché

Agronome ou Master en Écologie Humaine / Gestion de Ressources et Territoires intéressé(e) par les sciences sociales, le recyclage et l’agriculture urbaine et péri-urbaine.
Bon relationnel et capacité à mener des enquêtes.
Permis B demandé.

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