• Contrat : CDD
• Durée : 16-18 mois – pendant la période du 1er octobre 2021 au 31 mars 2023
• Lieu : Paris, missions à Toulouse et Madrid
• Diplôme : doctorat ou grande école
• Expérience : ~1 an (si dernier diplôme autre que doctorat)
• Rémunération : selon expérience, grille salariale de Sorbonne Université
• Dossier : à adresser par email (josette.garnier@upmc.fr, vincent.thieu@upmc.fr), CV, lettre de motivation, et si possible les coordonnées de 1 ou 2 référents
• Candidature : date limite de réception - 27 août 2021 pour une audition début septembre 2021


Contexte & ambition du projet AgroGreen (Projet européen Interreg) :

Il s’agit d’étudier les futurs possibles des systèmes agro-alimentaires des territoires du domaine SUDOE (Péninsule Ibérique et sud-Ouest de la France, et de co-concevoir des stratégies pour une transition socialement et écologiquement durable de ces territoires.
Un des objectifs d'AgroGreen-SUDOE est de générer des informations robustes et adaptées aux réalités régionales du domaine SUDOE, afin de co-concevoir, évaluer et proposer des pratiques de gestion agricole, axées sur l'optimisation de la fertilisation et de l'irrigation, minimisant la contamination des eaux et de l'atmosphère, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre, tout en préservant les fonctions naturelles du sol, des zones humides et des eaux de surface et souterraines.
Le rôle de l’UMR Metis dans ce cadre est d’implémenter la chaine de modélisation GRAFS- RIVERSTRAHLER-BARMAN, permettant une description des flux (N, C, P, Si) à travers le système agro-alimentaire et leurs pertes vers l’hydrosystème et l’atmosphère dans les deux bassins de la Garonne et du Tage, ainsi qu’il a été fait précédemment sur d’autres rivières (par ex., la Loire ; Garnier et al., 2018 ; ).
En outre, une des tâches majeures du projet consistera dans le développement de la prise en compte des ouvrages de retenues dans le réseau hydrographique. En effet, la deuxième moitié du XXème siècle a vu apparaitre de nombreux grands barrages destinés à retenir l’eau dans les hydrosystèmes pour des usages variés : irrigation, hydroélectricité, soutien d’étiage ou protection contre les crues, autant d’objectifs justifiant une gestion humaine des écoulements dans les bassins versants. En modifiant la géomorphologie du paysage, les barrages-réservoirs ont un impact important sur le régime hydrologique des cours d’eau situés à l’aval, ainsi que sur leur fonctionnement biogéochimique. Les bassins versant de la Garonne et du Tage présentent de nombreux réservoirs qu’il faut prendre en compte explicitement dans la chaine de modélisation. Si l’outil BARMAN est aujourd’hui fonctionnel (et utilisé dans les simulations pour les gestionnaire de l’eau du bassin de la Seine), sa mise en œuvre reste exigeante (collecte des données hydro-morphologique, validation des bilans hydriques, couplage off line de la modélisation biogéochimique). La généricité du modèle reste donc à éprouver dans le cadre d’une intégration avec le modèle RIVERSTRAHLER.
Un objectif de ce travail sera au total de proposer une procédure de calcul des flux d’eau et de leur qualité associée, restitués par les barrages-réservoirs dans la rivière aval en lien avec les flux emmagasinés à l’amont, et en tenant compte des règles de gestion (irrigation, prévention des crues, soutient d’étiage …) et la morphologie de ces réservoirs et de leur fonctionnement interne. Cette procédure devra être intégrée en couplage direct « on-line » au calcul de Riverstrahler.

*GRAFS, General Representation of agro-food systems (Billen et al., 2013)
*RIVERSTRAHLER, modèle du réseau hydrographique, contenant RIVE, un modèle biogéochimique (Billen et al., 1994; Garnier & Billen, 1994 ; Garnier et al., 2002)
*BARMAN, Modèle de réservoir (Garnier et al., 2000).

Le consortium d’AgroGreen est constitué autour des chercheur.s.es et ingénieurs.es assurant le développement et l’application des outils de modélisation (Universités de Madrid, porteuses du projet, et de Lisbonne ; Universités de Toulouse et de Bordeaux). Il comprend aussi des acteurs tels que de chambres d’agricultures, et des agences de l’eau. La personne qui sera recrutée intégrera ce consortium, et pourra s’enrichir de nouvelles compétences agroenvironnementales au cours de ces 16-18 mois.