La dynamique du démantèlement dope certains métiers du secteur de l'éolien

Le marché du renouvellement des éoliennes est déjà actif en France, au point de générer une activité particulière : le démantèlement et le recyclage d'éoliennes.

Interrogé lors du Colloque national éolien, Ronan Guermeur, responsable d'activité démantèlement éolien chez Suez, souligne le nombre important d'installations réalisées à partir de 2005. Consécutivement, quinze à vingt ans plus tard, les désinstallations s'accélèrent. « Certains parcs sont usés et d'autres font place à des éoliennes de nouvelle génération pour délivrer plus de productible », détaille Ronan Guermeur.

En termes d'opportunités d'emploi, les métiers nouveaux liés à cette activité sont peu nombreux, mais les métiers existants enregistrent un surcroît d'activité. « Le démontage, c'est du montage à l'envers », lance Ronan Guermeur. Ce sont donc des électromécaniciens, des électriciens et des génie civilistes qui sont mobilisés. Les spécialistes du chalumage et les chaudronniers sont également amenés à intervenir pour la découpe de l'acier.

Seule la découpe des pales fait place à des activités nouvelles qui peuvent créer des opportunités d'emploi. Par exemple, dans le domaine du broyage du composite, avec des méthodes et des techniques proches de la plasturgie, ou encore dans le domaine du réemploi pour fabriquer du mobilier, des vases, des pots de fleur, des lampes... Ces métiers sont proches de la menuiserie, car le composite se rapproche du bois.

En bref, l'emploi dans le secteur de l'éolien sera porteur, pour de nombreuses années, du fait de son développement et de sa modernisation.