Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Menu mobile Emploi Environnement
Fermer le menu mobile

Mon compte

recherche Emploi Environnement

Trajet domicile-travail : la mobilité à vélo bientôt au coeur des politiques RH ?

Les salariés qui effectuent leur trajet domicile-travail à vélo sont moins souvent en arrêt maladie que la moyenne. Un rapport, remis à la ministre des Transports, préconise de rendre obligatoire l'indemnité financière aux salariés cyclistes.

Article  |  Transport  |    

Indemniser le trajet domicile-travail à vélo ? Une semaine après l'annonce gouvernementale d'un plan vélo pour février 2018, un groupe d'experts en mobilité douce vient de remettre à la ministre des Transports, Elisabeth Borne, une note qui évalue les coûts et bénéfices de l'indemnité kilométrique vélo (IKV) obligatoire.

Généraliser l'IKV pour changer les habitudes de transport des salariés

Avec cette mesure, tous les salariés cyclistes seraient dédommagés de 20 à 35 euros par mois, comme leurs collègues qui empruntent les transports en commun.

Le potentiel de cette mesure est considérable. Elle pourrait intéresser la majorité des salariés : 58% des personnes qui viennent au travail en voiture font moins d'un kilomètre ! Et plus de 70 % des déplacements domicile-travail de moins de 5 km sont faits en voiture.

Pour l'heure, l'IKV est facultative et ne concerne que les employeurs privés. Aujourd'hui, seulement 85 entreprises l'appliquent. C'est le cas à Toulouse de Mercator Océan, opérateur de services d'analyse et de prévision océaniques, où l'IKV est en vigueur depuis octobre 2016. Déjà bien pourvue en équipements tels que douches et arceaux pour vélos, l'entreprise toulousaine fait figure de modèle avec 25 salariés sur 60 qui viennent tous les jours à vélo. Bien qu'une dynamique existe autour du vélo, la société Mercator Océan n'a pas noté d'évolution forte du nombre de salariés cyclistes en un an.

Mais, selon la note adressée à la ministre, la mesure aurait produit son effet à l'échelle globale : la pratique du vélo aurait doublé en moins d'un an, passant de 3% à 6% de part modale. Si la mesure devenait obligatoire pour tous les employeurs, la France compterait 1,4 million de salariés cyclistes en 2022, contre moins de 700.000 aujourd'hui.

Des salariés cyclistes plus productifs et en meilleure santé !

Autre argument avancé : l'activité physique régulière induite par la pratique du vélo a des effets bénéfiques sur le bien-être de l'usager. Un salarié cycliste connait 15% d'arrêts maladie en moins, même en prenant en compte l'accidentalité et l'exposition à la pollution. Moins d'absences, davantage de productivité… l'entreprise aussi y trouverait son compte.

À rebours des idées reçues, la note indique que l'impact de la mesure serait quasi nul pour les comptes publics. Pour la sécurité sociale, les économies de coûts de santé liées à la pratique additionnelle du vélo s'élèveraient à au moins 29 M€/an. De plus, la mesure réduirait de 37 M€/an les externalités liées à l'usage de la voiture : bruit, accidents, pollution atmosphérique…

Alors que la mise en place d'un Plan de Mobilité devient obligatoire pour certaines entreprises à partir du 1er janvier 2018, la place du vélo est vouée à grandir dans les trajets des salariés. Fidèles à leur culture de prévention des risques, les responsables RH et HSE des entreprises attendent des pouvoirs publics l'adaptation des infrastructures routières aux deux roues non motorisés...

 
 
Nos marques :