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Technicien de maintenance des éoliennes : un métier encore trop méconnu

L'éolien peine à trouver des profils capables d'entretenir les turbines : face au déficit de personnel formé, les professionnels misent sur l'apprentissage interne pour répondre à des besoins qui augmentent avec le nombre de machines.

Article  |  Energie  |    
Technicien de maintenance des éoliennes : un métier encore trop méconnu

Le constat est partagé par l'ensemble des professionnels du secteur : la maintenance des éoliennes manque de bras au point que, dans les zones les plus en tensions, la qualité du service en pâtit.

« Comme le nombre de machines ne cesse d'augmenter, relève Alexandre Marchais, responsable d'exploitation chez BayWa.r.e, qui développe, construit et exploite des parcs éoliens et solaires, le besoin en techniciens ne cesse de croître (…). Les nouveaux venus pourraient être deux fois plus nombreux au vu de la tâche à accomplir. » « L'une des principales difficultés auxquelles sont confrontés les turbiniers, ajoute-t-il, c'est d'avoir des équipes suffisantes pour répondre à tous les engagements contractuels et fidéliser la clientèle. »

Selon lui, les volumes de formation proposés ne sont pas nécessairement à la hauteur de la demande. « En France, raconte-t-il, nous avons la chance de faire travailler quelques Espagnols et quelques Portugais, qui viennent de pays où il y a beaucoup de formations et de techniciens. Mais il y a un manque de personnel formé dans l'Hexagone. »

D'importantes opportunités

Car même les programmes proposés, notamment dans les établissements de formation en alternance, ne font pas toujours le plein – un phénomène qui, selon Alexandre Marchais, tiendrait moins de la désaffection que de la méconnaissance d'un secteur ouvrant pourtant « d'importantes opportunités professionnelles » : ce sont des métiers autonomes, où « l'on part en binôme à la journée sans trop savoir ce que l'on va trouver, c'est un petit défi à relever ». C'est aussi un métier qui change au gré des évolutions technologiques – et celles-ci ont été nombreuses ces dernières années.

Certes, il est préférable d'aimer évoluer en milieu rural, puisque c'est là que sont implantées les éoliennes. Et ne pas être rebuté par un environnement « assez dangereux, avec des risques de chute (objet, personne), et où tout est surdimensionné et plus dur », relève Julien Cadart, chef de groupe au sein du pôle EnR de Socotec Power Services (PWS), qui recrute des techniciens d'inspection pour effectuer des contrôles réglementaires… notamment parmi les techniciens de maintenance.

 
Le référentiel GWO Créée en 2012 par les principaux acteurs du secteur, l'organisation GWO (Global Wind Organisation) a développé le référentiel de formation qui vise à garantir les meilleures conditions de santé et de sécurité aux techniciens opérant sur les installations éoliennes.
Ce référentiel comporte quatre volets :
- Premiers secours ;
- Travail en hauteur ;
- Gestes et postures ;
- Sécurité incendie.
Un volet "Survie en mer" vient compléter ce référentiel pour l'éolien offshore.
 
Le cas des techniciens d'inspection

Quand ces profils manquent, il faut former en interne, en commençant par enseigner « le métier de l'éolien » : les nouvelles recrues doivent se familiariser avec les différents types de machines (avec ou sans ascenseur, avec ou sans boîtes de vitesses, etc.), apprendre que certaines sont plus chaudes que d'autres, perdent plus d'huile que d'autres, etc. « Une fois ces points maîtrisés, on peut envisager d'autres apprentissages », ajoute M. Cadart – sur le métier de technicien d'inspection en l'occurrence chez PWS. « Pour l'onshore, tous nos inspecteurs ont l'habilitation GWO (Global Wind Organisation) de 1 à 4, et une formation aux premiers secours », précise Capucine Logier, responsable du pôle Énergies renouvelables de PWS, où l'on ne lésine pas sur les formations internes.

Elle et ses équipes mènent également un combat sur la pénibilité physique associée à l'installation de charges pour contrôler les appareils de levage. « Sur un parc de 10 machines, le technicien porte à peu près 3 tonnes de charges, et monte et descend 4 000 marches, l'équivalent d'une montée et d'une descente de la Tour Eiffel (…). On travaille avec nos clients pour qu'ils investissent dans des charges qui resteraient sur place. » Cela limiterait les risques liés à la manipulation de charges lourdes et, au passage, le nombre de véhicules sur les routes.

 
 
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