Face à la précarité énergétique, les missions de service civique servent aussi à sensibiliser les ménages modestes et à leur faire adopter les réflexes de la sobriété. C'est le sens du projet CIVIGAZ qui cible 70.000 foyers en France. Depuis son lancement en 2015, par la Fondation FACE, il aura mobilisé 664 jeunes volontaires de 16 à 25 ans.
En ce mois de janvier, où le chauffage tourne à plein, plus de 300 jeunes font du porte-à-porte auprès des habitants de logements du parc social et privé. Lyon, Marseille, Lille, Paris… ils sont répartis sur 30 territoires dans toute la France.
Les messages délivrés touchent à l'éclairage, à la consommation d'eau et au chauffage. Parmi les conseils : celui d'opter pour un thermostat d'ambiance, qui permet une économie de 15 à 25% sur le chauffage, ou bien encore de se doter d'ampoules LED pour réduire de 80% ses consommations par rapport à une ampoule halogène.
Grâce à ces journées de porte-à-porte, la mission apporte des qualités clés de savoir-être, comme la confiance en soi et l'aisance dans l'expression orale, analyse Axelle Madelénat, en charge du projet CIVIGAZ pour la fondation FACE.
Pendant les 7 mois de leur mission, les jeunes bénéficient d'un accompagnement personnalisé pour réussir leur intégration sur le marché du travail : série d'entretiens sur le projet professionnel, séance de présentation des métiers, prise de contact avec les entreprises... Chacun est également parrainé par un salarié GRDF qui lui transmet les codes sociaux de l'entreprise, la façon de rédiger son CV, et avec qui il peut simuler des entretiens d'embauche.
Les volontaires sont recrutés selon leur degré de motivation et leur disponibilité. Le parcours CIVIGAZ attire presque autant de femmes que d'hommes, d'horizons très variés. Ils exercent à raison de 4 jours par semaine et perçoivent une indemnité mensuelle d'environ 580 euros.
Le retour des jeunes est positif, en particulier pour ceux de niveau Bac. Sur 41 répondants à l'enquête menée quelques mois après la mission, 72% n'étaient plus en recherche d'emploi. Les plus nombreux étaient en CDD (33%), ou en reprise d'études (20%). Des chiffres, encore supérieurs pour les jeunes issus de quartiers prioritaires, avec un taux d'insertion de 83%.
Sur près de 3 ans, le montant total du projet avoisine les 7 millions d'euros, dont la moitié est financée par GRDF.