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Éolien : un atout pour l'emploi aux États-Unis

Les enjeux environnementaux créent des emplois nouveaux. Le secteur de l'éolien propose des opportunités solides pour les ouvriers, les ingénieurs et les cadres. Le point sur ce qui se passe aux États-Unis, en quête de postes non délocalisables.

Avis d'expert  |  Energie  |    

Aux États-Unis, l'électricité éolienne a trouvé sa place dans le mix-énergétique du pays. Les prévisions volontaristes tablent sur 20% d'électricité d'origine éolienne d'ici à 2030, du même ordre que la part du nucléaire aujourd'hui.

L'éolien, fortement créateur d'emplois aux États-Unis

Selon une étude publiée fin 2012 par le Natural Resources Defense Council (NRDC), avec 65% des composants et mécanismes d'une éolienne produits par des entreprises implantées sur le sol américain, la filière peut d'ores et déjà revendiquer 75.000 emplois domestiques. D'autres sources en annoncent même plus de 80.000.

À l'horizon 2030, le consensus table sur 180.000 emplois directs dans la filière, dans l'hypothèse d'une part de l'électricité éolienne de 20% (Black & Veatch, 20 percent report). Des emplois très divers et répartis sur tout le territoire, au sein d'un écosystème conséquent qui couvre toute la durée du cycle de vie des projets.

Des emplois multiples à chaque phase d'un projet éolien

L'étude publiée par le NRDC, fin 2012, a révélé qu'une ferme éolienne type de 250-MW créait 1.079 emplois direct. Pour mesurer avec pertinence le nombre d'emploi créés, l'étude du NRDC s'est intéressé à l'ensemble de la chaîne de valeur : étude des vents, démarches administratives, montage financier, fabrication des composants et sous-ensembles, assemblage, construction de la ferme, opérations d'exploitation, de maintenance. Les emplois indirects ou induits, ceux liés à la formation par exemple, n'ont pas été pris en compte.

Le Centre National de Technologie Éolienne des États-Unis, rattaché au Laboratoire National pour les Énergies Renouvelables (NREL), a servi de référence pour identifier les 14 phases clefs de la chaîne de production. Le NRDC s'est ensuite attaché à traduire le potentiel d'emploi de chaque phase, pour une ferme éolienne type de 250-MW.

L'étude identifie un total de 557 emplois qui ne sont pas liés à la construction de la ferme proprement dite : 80 pour la planification préliminaire et le développement, 432 chez les équipementiers, 18 pour les activités de vente et distribution, 27 dédiés aux opérations d'exploitation et de maintenance.

Le nombre d'emplois dédiés à la construction est évalué à 522. Ils peuvent être classés en 3 catégories : 273 personnes pour le génie civil et les travaux publics (routes, fondations…), 202 personnes pour l'assemblage et l'installation des éoliennes, 47 personnes dédiées à l'électricité sur site (connexion au réseau…).

Le tissu industriel américain, particulièrement réactif

   
   
L'analyse du NRDC souligne que l'emploi manufacturier lié aux fermes éoliennes aux États-Unis ne cesse de croître et qu'il profite pleinement aux Américains. Les auteurs rappellent que, selon une analyse des coûts, la part de la valeur des équipements éoliens sourcée aux États-Unis est passée de 35% en 2005-2006 à 67% en 2011.

Le NRDC cite à ce propos une étude d'Accenture qui souligne que les entreprises sont engagées dans un processus de rapprochement de la production au plus près de la demande client. Une tendance stratégique pour la filière de l'éolien, au vu de la taille et de la complexité des éoliennes à transporter.

Le NRDC rappelle que plusieurs études techniques, économiques et de savoir-faire confirment que le potentiel d'emplois généré par le développement des fermes éoliennes aux États-Unis peut alimenter le marché local de l'emploi.

Une opportunité pour créer des emplois non délocalisables

Le plaidoyer du NRDC pour le développement de l'éolien aux États-Unis dépasse une analyse stricte de l'emploi dans la filière. Car la filière crée de nouveaux marchés et génère du chiffre d'affaires pour de nombreuses industries : R&D, investissement, fabricants de mâts, de générateurs, de convertisseurs, de pièces mécaniques mais aussi prestataires en génie civil, structures et électricité… L'étude du NRDC souligne également l'intérêt pour la communauté - salariés, propriétaires terriens, fermiers, administrés - en termes de revenus, loyers, taxes ou cotisations collectées.

Bref, avec 120 fermes éoliennes de grandes envergure (150-250+ MW) à l'époque de l'étude, le NRDC attire l'attention de l'opinion publique et du législateur américain pour consolider ce qui est en passe de devenir un nouvel avantage compétitif pour le pays, et une source d'emploi non délocalisables.

Avis d'expert proposé par Sébastien Trollé, Directeur commercial des Éditions Cogiterra.

 
 
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