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Réseaux de chaleur et de froid : les acteurs recrutent des profils techniques

Les réseaux de chaleur et de froid recrutent tout en peinant à trouver les profils techniques adaptés. En cause ? Un déficit de compétences acquises en formation. Les acteurs anticipent davantage de difficultés de recrutement à l'avenir.

Article  |  Energie  |    
Réseaux de chaleur et de froid : les acteurs recrutent des profils techniques

Grands opérateurs, équipementiers, bureaux d'études, maîtres d'ouvrages… Les acteurs des réseaux de chaleur urbains peinent à recruter. Ils ont fait état à l'Ademe de leurs difficultés à trouver des profils techniques dans le cadre de la toute première étude réalisée sur les réseaux de chaleur et de froid publiée le 6 mai 2019.

Les tensions concernent des postes de techniciens : responsable d'unité ou d'exploitation, conducteur de chaufferie, technicien réseau, technicien chauffagiste, monteur chauffagiste… Elles touchent également les postes de cadres techniques : responsable de secteur ou département, chef de projet, ingénieur d'études, ingénieur commercial, ingénieur spécialisé en performance énergétique ou approvisionnement en énergie, directeur de centre de profit…

L'entreprise Dalkia par exemple - l'un des cinq "majors" des réseaux de chaleur et de froid avec Coriance, Engie Cofely, Engie France réseaux et Idex -, se heurte à des difficultés pour recruter des frigoristes. Ces techniciens de fabrication, d'installation ou de maintenance de systèmes de climatisation et de systèmes frigorifiques (chambres froides, réfrigérateurs, etc.) sont rares. "Chez Dalkia Froid Solutions, entre 80 et 90 postes ne sont pas pourvus chaque année", indique François Vasse dans Le Moniteur.

Un manque de compétences techniques acquises en formation

Interrogées par l'Ademe, les entreprises de la filière soulignent un manque de compétences techniques acquises en formation, une méconnaissance du secteur, un manque d'expérience des candidats et un manque de formations ciblées. Un constat qui pourra faire réagir les acteurs et les pouvoirs publics, déjà engagés dans une réflexion sur la compétitivité des réseaux dans le cadre d'un groupe de travail dédié.

Les formations pour devenir techniciens dans cette filière sont des cursus Bac pro électrotechnique, génie climatique, maintenance énergétique/industrielle, installation de systèmes énergétiques et climatique. Les BTS électrotechniques, fluide énergie et environnement, maintenance industrielle et les DUT génie thermique et énergie peuvent également mener à des postes techniques.

Du côté des cadres techniques, les formations sont celles des écoles d'ingénieurs, avec une spécialisation énergétique ou thermique, des masters 2 spécialisés. Les commerciaux peuvent avoir un bagage technique, mais ils sont surtout le plus souvent expérimentés en commerce.

Des difficultés de recrutement qui freinent les entreprises...

Les difficultés de recrutement auxquelles font face les acteurs des réseaux sont telles qu'elles en mettent en péril certains. Dalkia serait contraint de refuser certains contrats d'exploitation à cause d'un manque de compétences techniques.

Pour l'éviter, les entreprises multiplient les initiatives. Le fabricant français d'échangeurs de chaleur Barriquand s'est récemment associé à l'Union des industries et métiers de la métallurgie (IUMM) et à Pole emploi. Il recrute des demandeurs d'emploi dans le cadre du dispositif de préparation opérationnelle à l'emploi individuel (POEI), ce qui lui permet de les former pendant huit semaines à la fabrication d'échangeurs de chaleur avant de les intégrer à ses équipes.

...et le développement des réseaux de chauffage urbains ?

A en croire l'étude, les difficultés à recruter dans les réseaux de chaleur et de froid ne font que commencer : 90 % des équipementiers anticipent déjà des pénuries dans les années à venir… Les réseaux de chaleur et de froid sont en effet amenés à se multiplier. Si aujourd'hui seuls 5 % des Français sont raccordés, l'Etat ambitionne de multiplier par cinq la quantité de chaleur et de froid livrée par les réseaux de chaleur et de froid, à l'horizon 2030 par rapport à 2012.

Les réseaux de chaleur jouent un rôle essentiel pour le développement local des énergies renouvelables et la valorisation des énergies de récupération. Ils permettent de mobiliser massivement la biomasse, la géothermie, le solaire ou encore la récupération de chaleur issue de l'industrie, des unités de valorisation des déchets…

Elodie Buzaud.

 
 
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