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« Les techniciens forestiers font le relais entre les sylviculteurs d'une part et la forêt d'autre part »

En 2023, l'Office national des forêts ouvre 400 nouveaux postes. Caroline Boulesteix, responsable nationale recrutement, et Benoît Bocquet, chef de service bois pour l'agence d'Île-de-France, nous décrivent les métiers recherchés.

Article  |  Biodiversité  |    
« Les techniciens forestiers font le relais entre les sylviculteurs d'une part et la forêt d'autre part »

Emploi-Environnement : Quels sont les principaux métiers existant au sein de l'ONF et comment les exercer ?

Benoît Bocquet : Notre effectif national s'élève à 8 200 professionnels. La grande majorité se compose de techniciens forestiers territoriaux. Ils font le relais entre les exploitants, d'une part, et la forêt, d'autre part. Ils surveillent et protègent la biodiversité sur des secteurs de plusieurs milliers d'hectares au sein d'espaces naturels gérés par l'ONF. Ils prennent également part aux décisions de coupe et de traitement des arbres. Les techniciens sont encadrés par un responsable d'unité territoriale ou des ressources forestières, comme je l'ai été auparavant.

Caroline Boulesteix : Nous avons plus de 160 métiers à l'ONF. Sur le terrain, nous comptons principalement sur les techniciens forestiers, les responsables d'unités territoriales, les responsables d'unités de production, les conducteurs de travaux, mais aussi sur les directeurs d'agences territoriales, qui ont un diplôme d'ingénieur forestier. Cette famille de métiers est au plus près de la forêt et regroupe les interlocuteurs privilégiés des acteurs locaux au service d'une gestion durable de la forêt.

Pour devenir technicien forestier ou accéder à l'un des métiers de cette famille, il faut de préférence avoir obtenu un BTS en gestion forestière. Certains, que l'on surnomme des « promoteurs de biodiversité », conduisent des inventaires de biodiversité pris en compte dans l'établissement de schémas régionaux d'aménagement (SRA) forestier. Détenteurs d'un BTS ou d'une licence professionnelle en gestion et protection de la nature, ils travaillent de concert avec les 230 ingénieurs d'études de nos six réseaux naturalistes : avifaune, entomologie, herpétofaune, mammifères, mycologie et habitats-flore.

EE : Combien de professionnels recrutez-vous en 2023 ?

CB : Cette année, nous avons environ 400 nouveaux postes à pourvoir, dont 150 techniciens forestiers un peu partout dans l'Hexagone. Nous allons également renforcer notre politique d'apprentissage. En 2022, un peu plus de 300 nouveaux contrats d'alternance ont été signés à l'ONF. Notre objectif pour 2023 est d'atteindre 490 alternants.

BB : Nous comptons également sur le recrutement ou la formation de 80 techniciens chargés de la défense des forêts contre les incendies, qui constitue déjà la mission d'environ 200 de nos techniciens. Néanmoins, si nous voulons faire face à des feux de forêt comme ceux de l'été 2022, il va falloir armer davantage de personnel.

EE : D'autres effets du réchauffement climatique affectent-ils ces métiers ?

BB : La hausse des températures modifie constamment notre cœur de métier. Ses conséquences nous incitent à adapter nos méthodes, par exemple dans le choix des essences d'arbres à planter – sont plutôt privilégiées les essences originaires du Sud. Le réchauffement favorise également les maladies parasitaires. Certaines essences comme le hêtre, le chêne ou le frêne sont actuellement victimes de grosses attaques parasitaires, notamment les chenilles processionnaires du chêne et du pin (Thaumetopoea processionea et Thaumetopoea pityocampa). Il nous faut aujourd'hui les remplacer par des espèces plus résistantes, comme le cèdre ou le chêne pubescent. Plutôt que de raisonner par parcelle entière, nous devons aujourd'hui réfléchir à des traitements arbre par arbre.

CB : Nous accompagnons ces changements en interne par le biais d'un plan ambitieux de développement des compétences. Les trois quarts des collaborateurs de l'ONF bénéficient d'au moins une formation par an, parmi une variété de 500 programmes disponibles en interne.

 
 
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