C'est parti ! La construction des éoliennes offshores qui seront installées en Baie de Saint-Brieuc, en 2023, par la société Ailes Marines, a démarré. À Brest, en Bretagne, plus de 10 TPE-PME ont été sélectionnées par Navantia-Windar, le chantier naval espagnol chargé de construire les structures métalliques sur lesquelles reposeront les éoliennes du futur parc : Navtis,Sobec, Metalaction, Aven Metal… Pour être prêtes, ces entreprises de la métallurgie et de la navale ont dû se former, passer des certifications… Elles sont aujourd'hui en phase de recrutement : technicien de système HSE, technicien de maintenance, soudeur, chaudronnier… Les profils recherchés sont divers mais ils ont tous un point commun : les énergies marines renouvelables. « Nous sommes à l'année zéro des EMR en Bretagne car les premiers contrats se nouent », lance Philippe Thieffry, Chef de mission Bretagne Ocean Power, écosystème breton des entreprises des énergies marines.
Les entreprises se projettent
L'entreprise Otecmi du groupe SGS, par exemple, qui a été retenue par Navantia sur le contrôle non-destructif des soudures des fondations des éoliennes, est aujourd'hui en phase de recrutement. D'ici 2021-2022, l'entreprise prévoit d'embaucher et de flécher 30 % de ses effectifs sur des activités EMR, contre 6 % aujourd'hui. « C'est un métier nouveau qui demande des compétences nouvelles, mais aussi des certifications », explique Anas Harrari, responsable régional Bretagne-Pays de la Loire. Pour faire connaître ces métiers et attirer des profils, Bretagne Ocean Power propose un annuaire des métiers des Énergies Marines Renouvelables regroupant l'ensemble des métiers et des formations EMR du territoire. Un outil qui sert le besoin de recrutement des industriels et recense près de 80 métiers et 1 000 formations sur l'ensemble de la Bretagne.
De l'éolien posé à l'éolien flottant
• 48 % des entreprises de la filière EMR sont issues du secteur
maritime (construction navale, énergies de la mer, travaux
maritimes et portuaires, Oil & Gas).
• 87 % des prestataires et fournisseurs de la chaîne de valeur
sont des TPE/PME (67 % sur le plan national).
• 14,8 M€ de chiffres d'affaires (305 M€ sur le plan national).
• Une autre spécificité de la filière EMR bretonne : les
entreprises se positionnent des études de conception jusqu'à
la maintenance, en passant par les étapes de construction et
d'installation.