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Santé au travail : comment faire face à la montée des troubles psychosociaux ?

Salariés et entreprises ont un même intérêt : travailler dans de bonnes conditions pour éviter les troubles psychosociaux. Les salariés savent se défendre désormais et les entreprises prennent conscience des enjeux.

Article  |  Maîtrise des risques  |    

De plus en plus de salariés déclarent souffrir d'affections psychiques liées au travail. Au-delà de leurs effets sur la santé des individus, les risques psychosociaux ont un impact sur le fonctionnement des entreprises : absentéisme, turnover, ambiance de travail… C'est ce que révèle un rapport de l'Assurance Maladie sur la santé au travail, paru à la mi-janvier.

Troubles psychosociaux à la hausse dans les entreprises

Les risques psychosociaux (ou RPS) peuvent être liés à des conditions de travail particulières : violences dans l'entreprise • harcèlement • conflits entre équipes • mode de management • manque de clarté dans le partage des tâches • surcharge de travail… Ils peuvent être également la résultante de violences subies en externe, auprès de clients ou d'usagers : insultes, menaces, agressions… Dans les cas extrêmes, les risques psychosociaux peuvent être consécutifs à un braquage, un accident ou un attentat.

Autant de risques qui peuvent conduire à développer des troubles psychosociaux : dépression, troubles anxieux, état de stress post-traumatique, maladies cardio-vasculaires, troubles musculo-squelettiques...

Une source d'accidents du travail et de maladies professionnelles

La reconnaissance des affections psychiques progresse. Plus de 10.000 affections psychiques ont été reconnues en 2016 au titre des accidents du travail. Dans ces cas, le travail proprement dit est identifié par le corps médical comme cause “déterminante” ou “essentielle” de la pathologie, avec un taux de reconnaissance de l'ordre de 70%.

Au-delà des accidents du travail qui concernent des événements ponctuels, une affection psychique peut aussi être reconnue comme maladie professionnelle en cas d'exposition prolongée. Pour postuler à une prise en charge, il faut déposer un dossier auprès du Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP), qui se prononcera sur un éventuel lien “direct et essentiel” entre le trouble et l'activité professionnelle. Pour être reconnue victime d'une affection psychique, le niveau de gravité de l'état de la personne doit être celui d'une incapacité prévisible d'au moins 25%.

Dans ce cadre, les demandes de reconnaissance de maladies psychiques sont passées de 200 en 2012 à plus de 1.100 en 2016. La moitié des dossiers transmis au CRRMP a été reconnue d'origine professionnelle. En 2017, leur nombre avoisinerait 1.500. L'existence des pathologies stricto sensu n'en est pas la seule cause, selon le rapport de l'Assurance Maladie, qui y voit aussi l'effet d'une saisine facilitée de la CRRMP depuis 2012, ainsi que d'une meilleure connaissance des droits par les assurés.

La prévention des risques RPS s'organise

Pourtant, une démarche de prévention est obligatoire à l'échelle de l'entreprise. Comme l'impose la réglementation, les risques psychosociaux doivent être pris en compte au même titre que les autres risques professionnels.

Pour les évaluer et prendre les mesures de prévention adaptées, les entreprises peuvent s'appuyer sur les supports de sensibilisation de l'INRS. Notamment via des brochures qui expliquent comment intégrer ces risques dans le Document Unique d'Evaluation des Risques (DUER) et piloter leur démarche de prévention. Ou pour un manager : comment évaluer la charge de travail, donner de l'autonomie, soutenir les collaborateurs, témoigner de la reconnaissance…

La solution : former les managers et innover socialement

Au titre de la formation professionnelle, il est également recommandé de former ses managers à la prévention des risques psychosociaux. Pour leur part, les instances représentatives du personnel doivent également agir en matière de prévention.

De nouvelles pratiques se développent dans les entreprises, qui cherchent à améliorer la qualité de vie au travail. Leur mise en œuvre peut avoir des effets secondaires bénéfiques : performance de l'entreprise, égalité hommes/femmes, conciliation des temps de vie, démocratie sociale dans l'entreprise… De quoi justifier de casser certaines routines.

 
 
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