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Emploi : le transport des personnes résiste bien à la crise et nourrit de belles ambitions

Marie-Hélene Poingt, rédactrice en chef de « Ville, Rail et Transports », dresse le panorama des opportunités d'emploi dans le secteur du transport de personnes. Un secteur qui recrute une multitude de profils différents.

Avis d'expert  |  Transport  |    

Le secteur des transports apparaît comme une valeur sûre pour les jeunes candidats à l'emploi, diplômés ou non. Même si les recrutements ont légèrement reculé en 2012 (dernières données disponibles), le secteur a passé haut la main cinq années de crise et continue à embaucher.

Près de 120 000 embauches en 2012

La légère contraction des embauches en 2012 (-0,4%) est principalement due à des destructions d'emploi dans les grandes entreprises de transport de marchandises. Le transport routier de personnes, quant à lui, est créateur d'emplois. Pour moitié dans le transport urbain. Les transports sanitaires font également partie des recruteurs importants. Au total, le secteur des transports a procédé à 117 742 embauches en 2012.

Une opportunité pour les jeunes sans qualification

Pas moins de 67,5% des effectifs travaillent à la conduite. C'est donc logiquement là que l'on trouve le plus d'offres et une tension sur les profils. En 2014, sur les 4 000 personnes que le groupe RATP prévoit de recruter, dont 3 000 en Ile-de-France, 1 670 seront des « opérateurs » répartis comme suit : 1 000 conducteurs de bus, 400 agents de station, 50 conducteurs de métro, 60 agents de sécurité/contrôle et 160 agents de maintenance.

De fait, le secteur est accessible aux jeunes sans qualification bien que l'on note un accroissement des exigences des entreprises, à l'entrée, qui accompagnent toutefois leurs recrues sur le plan de la formation (emploi d'avenir, apprentissage, formation en alternance), jouant ainsi un véritable rôle d'ascenseur social.

Le Nouveau Grand Paris décuplera le dynamisme du secteur

La multiplicité des projets liés aux transports, particulièrement en Ile-de-France avec le Nouveau Grand Paris, annonce de nombreux recrutements pour construire et exploiter les infrastructures.

En Ile-de-France, il faudra recruter des ingénieurs, des urbanistes, des grutiers, des ouvriers, des techniciens, pour construire les 205 kilomètres d'infrastructures et les 72 gares à venir… En ajoutant la construction de bureaux, commerces et logements, entre 175 000 et 193 500 emplois nouveaux sont attendus en Ile-de-France dans les prochaines années, grâce au Nouveau Grand Paris.

Les industries ferroviaires devraient être à l'origine de 6 000 créations d'emplois. La seule réalisation du tronçon sud de la ligne 15 devrait représenter 6 000 emplois par an dans le domaine des travaux publics. Avec 14% des effectifs âgés de 55 ans, et donc susceptibles de partir à la retraite d'ici à 7 ans, la filière des travaux publics sera particulièrement active en termes de recrutement, notamment concernant les métiers de conducteurs de poids lourds, terrassiers et mineurs, les plus touchés.

Viendront, une fois les travaux terminés, les recrutements de conducteurs de bus, métro, tramway et d'agents pour l'accueil, la vente, la sûreté, ainsi que de nombreux agents de maintenance et des cadres.

Des métiers techniques et des perspectives d'évolution

Bien entendu, l'entretien des infrastructures existantes, et les plans de modernisation attachés, sont fastes pour les recrutements. SNCF Infra, par exemple, recrutera 2 000 agents en 2014 dont 900 pour l'Ile-de-France. La tendance n'est pas nouvelle, puisque l'entreprise a déjà recruté 1 750 personnes en 2011, 1 850 en 2012 et 2 100 en 2013.

Les postes concernés sont principalement des postes d'opérateurs, de techniciens, de managers et quelques cadres, pour la maintenance et les travaux de la voie proprement dite, mais aussi de la caténaire, de la signalisation électrique ou mécanique, de l'alimentation électrique et des télécoms. Une tension existe sur les profils en ingénierie électrique et certaines missions sont tellement spécifiques que SNCF Infra mise beaucoup sur la formation de ses équipiers.

Les opportunités de recrutement dans le ferroviaire peuvent être saisies par des profils de type Bac Pro, CAP ou BEP. Les candidats venant du bâtiment ou de l'industrie, tendance gros œuvre ou électrique, sont appréciés. Ce qui prime dans le secteur, c'est la motivation, souvent même la passion pour le ferroviaire, et l'intérêt à travailler en milieux ouverts mais en horaires décalés, lorsque le trafic voyageur est au plus bas.

Concevoir, exploiter, exporter… les candidats à haut potentiel sont courtisés

Les chefs de projets et concepteurs des systèmes de transports ferroviaires et urbains seront souvent de profils ingénieurs, expérimentés ou sortant d'écoles de type Ecole des Ponts, ENTPE, ou Polytechnique. Ils sauront apporter une vision large du système de transport, en France et à l'international, incluant le génie civil, le dimensionnement des infrastructures, le tracé de ligne et le choix du matériel.

Les recrutements sont soutenus dans le domaine de la signalisation ferroviaire, du métro automatique et au sein des bureaux d'études. Ces profils de haut niveau auront également à penser à la problématique de la circulation en zone urbaine, aux modes d'exploitation des gares, des sites de maintenance ou de remisage.

Il apparaît clairement que les projets liés aux transports intègrent aussi les problématiques liées à l'aménagement du territoire, à l'aménagement urbain et à l'urbanisme et que les conditions économiques des projets, dès la conception puis en phase d'exploitation, doivent être optimisées.

Une raison pour laquelle urbanistes, économistes et ingénieurs peuvent espérer une belle carrière au sein des entreprises de transports urbain, départemental ou régional ainsi qu'au sein des collectivités ou en bureaux d'études.

Avis d'expert proposé par Marie-Hélène Poingt rédactrice en chef de « Ville, Rail et Transports »

 
 
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