L'accident le plus fréquent dont sont victimes les conducteurs d'engins ? La chute de hauteur, qui représente 70 % des accidents. Et plus précisément : "le "ratage" de la marche de la cabine, indique Vanni Basso, Global Key Account sales manager North and South Europe chez Manitou. Elle entraîne la plupart du temps un arrêt du conducteur."
Le spécialiste a réalisé une étude sur les accidents des conducteurs d'engins auprès de ses principaux clients pour en arriver à ce résultat. Parmi les autres risques les plus représentés : les troubles musculo-squelettiques (TMS) au niveau des poignets, coudes, épaules et cervicales.
Pour limiter accidents et TMS, les constructeurs innovent. "Nous avons découpé le plancher de la cabine pour améliorer la visibilité", indique, par exemple, Vanni Basso. Des efforts sont également faits chez nombre de constructeurs pour améliorer le joystick, la visibilité (caméras 360°, pare-brise panoramique) et le confort en cabine.
"Il reste cependant des efforts à faire, considère le spécialiste. Notamment sur le niveau sonore et la qualité de l'air à l'intérieur de la cabine", ajoute-t-il. C'est pourquoi commencent à apparaître des systèmes de filtration d'air pour limiter les poussières dangereuses, notamment amiantées.
Autant d'améliorations des conditions de travail des conducteurs d'engins qui ont vocation à favoriser la productivité, mais aussi, à renforcer l'attractivité de ce métier en pénurie.