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Lancement de la première licence pro en agriculture urbaine

L'université de Nantes et le lycée professionnel agricole du Grand Blottereau créent le parcours "Agricultures urbaines et périurbaines", dans le cadre de la licence professionnelle "Métiers de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme". Une première.

Article  |  Aménagement  |    
Lancement de la première licence pro en agriculture urbaine

Pour la première fois, une licence professionnelle propose une spécialisation en agricultures urbaines et périurbaines. C'est un parcours de la licence pro "Métiers de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme". Il sera enseigné par l'université de Nantes, en partenariat avec le lycée agricole du Grand Blottereau et le CFA Formasup des Pays de la Loire, dès la rentrée 2019. Il s'agit d'une formation d'un an, uniquement accessible en alternance. Elle s'adresse à des titulaires d'une licence de géographie, BTS/DUT agricoles ou à des personnes en reconversion.

Cette licence pro vise à former des techniciens spécialisés (bac +3) dans la conception et la mise en oeuvre de projets d'agricultures urbaines et périurbaines. Elle conduit à l'acquisition de compétences pluridisciplinaires : techniques agricoles, urbanisme, aménagement territorial, écologie, diagnostic social, communication, etc. Autant de compétences nécessaires à la mise en oeuvre des projets qui permettront aux acteurs de se professionnaliser. Un enjeu crucial pour la filière.

La nécessaire professionnalisation de l'agriculture urbaine

"Pour que l'agriculture urbaine ne devienne pas un simple phénomène de mode, il est important que les gens qui se lancent se lancent vraiment", estime Anne-Cécile Daniel, coordinatrice de l'Association française d'agriculture urbaine professionnelle (AFAUP). Or, pour que les projets soient viables, il faut respecter des règles. Des règles que l'on peut apprendre "en rejoignant des projets, en montant une structure avec l'appui du réseau ou bien, en se formant spécifiquement aux compétences multiples nécessaires", précise-t-elle.

L'agriculture urbaine a besoin de personnes sachant travailler la terre, mais pas seulement. Au sein des exploitations urbaines, "la production alimentaire seule ne suffit pas, indique Christine Margentic, professeure de géographie à l'Institut de géographie et d'aménagement régional de l'université de Nantes. Il faut obligatoirement développer d'autres activités : accueil, vente, pédagogie, etc."

La filière a également besoin de spécialistes hors des exploitations, dans les collectivités territoriales, dans les bureaux d'études, etc. Des professionnels de l'agriculture urbaine peuvent également envisager d'intégrer le secteur de l'immobilier. "Vinci, par exemple, développe des projets intégrant de l'agriculture urbaine et pourrait recruter des alternants", indique Christine Margentic.

L'objectif final : susciter de réelles vocations agricoles

L'agriculture urbaine permet de développer des sources d'approvisionnement locales et répond à un besoin social et environnemental de nature en ville. "Elle permet aussi de recréer un lien de confiance avec l'agriculteur, estime Anne-Cécile Daniel, mais surtout, de faire naître de nouvelles vocations d'agriculteurs."

A l'heure où près d'un tiers des agriculteurs ont plus de 55 ans, "on commence seulement à voir les pionniers de l'agriculture urbaine - ceux qui ont commencé il y a trois à cinq ans - s'installer à la campagne, reprendre des fermes, monter des exploitations en famille ou en collectif", ajoute Anne-Cécile Daniel.

Elodie Buzaud.

 
 
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