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Le Shift Project réclame une stratégie nationale de l'enseignement supérieur pour le climat

Les formations intégrant les questions environnementales se multiplient. Mais elles passent parfois à côté de notions essentielles pour le Shift Project. Le think tank réclame une stratégie nationale de l'enseignement supérieur pour le climat.

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Le Shift Project réclame une stratégie nationale de l'enseignement supérieur pour le climat

Seules 11 % des formations du supérieur proposent un cours obligatoire dédié aux enjeux climat-énergie. C'est le résultat du rapport final du projet "ClimatSup" du Shift Project dévoilé le 25 mars 2019. Le think tank a analysé le contenu de 2.450 formations de 34 établissements - 12 écoles d'ingénieurs, 5 écoles pour fonctionnaires, 6 écoles de commerce et 4 universités. Parmi eux : l'ENTPE, Mines ParisTech, l'Ecole Polytechnique, HEC, l'ENA, l'ENS, Sciences Po Paris, le Celsa, l'ESJ…

Certaines de ces écoles proposent bien des cours sur la question environnementale. Il existe même des cursus spécialisés. Ces derniers se développent de plus en plus. "Le problème, c'est que même les formations qui abordent les questions environnementales au sens large font parfois l'impasse sur les enjeux climat-énergie", explique Marion Berthault, co-pilote du projet.

Faire connaître les travaux du GIEC

Par "enjeux climat-énergie", le think tank militant d'une économie décarbonée entend le lien entre le dérèglement climatique d'origine anthropique et la transition énergétique. "Il faut donner un état des lieux en début d'études supérieures, estime Jacques Treiner, physicien et président du comité des experts du Shift, à l'initiative de l'étude. Il y a une nécessité à définir un socle commun de connaissances, pour lequel les travaux du GIEC* pourraient servir de base."

Pour y parvenir, le Shift préconise la définition, par l'Etat, d'une stratégie nationale de l'enseignement supérieur pour le climat. Pour l'heure, le ministère de l'Enseignement considère ne pas avoir vocation à agir sur le contenu des formations. Or, selon le Shift, "les parties prenantes sont dans l'attente d'un signal politique".

Une attente des étudiants et d'une partie du corps enseignant

"De plus en plus d'enseignants et dirigeants d'établissement s'emparent des enjeux climat-énergie, mais ils sont encore trop peu nombreux et se sentent souvent seuls", souligne Clémence Vorreux, qui a également piloté le volet qualitatif de l'étude. Il correspond à 140 entretiens menés avec des directeurs d'établissements, enseignants, etc.

De leur côté, les étudiants ont fait savoir leur volonté que la question environnementale soit davantage prise en compte dans l'enseignement supérieur public. Ils étaient 40.000 à défiler pour le climat le 15 mars dernier. Ils sont près de 30.000 à avoir signé le manifeste pour un réveil écologique.

*Résumé à l'attention des décideurs du GIEC (en français).

Elodie Buzaud.

 
 
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