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Faire évoluer les pratiques du monde agricole pour améliorer la qualité de l'eau

La sécheresse de l'été 2022 a révélé les failles du secteur de l'eau en France. Protéger la qualité de cette ressource apparaît capital pour des acteurs locaux, atteste Christine Desmortier, directrice du Syndicat départemental de l'eau de l'Orne.

Article  |  Eau  |    
Faire évoluer les pratiques du monde agricole pour améliorer la qualité de l'eau

Emploi-Environnement : Quels sont les enjeux stratégiques pour une structure comme la vôtre ?

Christine Desmortier : Le Syndicat départemental de l'eau de l'Orne présente plusieurs particularités. D'une part, il associe le conseil départemental à quasiment toutes les collectivités du département (soit 51 communes ou communautés de communes). Néanmoins, nous ne comptons pas parmi nos membres de grandes agglomérations. D'autre part, nos missions ne comprennent ni la production, ni la distribution d'eau potable, ni son assainissement. Nous ne nous focalisons que sur la recherche de la ressource en eau et sa protection, en mettant en œuvre des périmètres de protection de captage, des autorisations de prélèvement et en surveillant la qualité de l'eau de onze aires d'alimentation de captages prioritaires.

L'épisode intense de sécheresse vécu durant l'été 2022 a été révélateur d'une faiblesse. Certains de nos captages ont perdu un tiers de leur productivité, faute de suivi et d'entretien. Il nous apparaît, à notre hydrogéologue et au reste de notre équipe de douze personnes, un besoin pressant en surveillance de l'état de nos forages et en actions préventives. Parce qu'il faut non seulement garantir la protection de l'eau en termes de qualité, mais aussi de quantité.

EE : Comment comptez-vous renforcer la protection des zones de captage prioritaire ?

CD : Nous misons sur le recrutement d'un animateur de captages prioritaires supplémentaire. Son objectif sera de dialoguer avec les populations dont l'activité peut avoir un impact sur la qualité de l'eau dans les aires de captage. Dans notre cas, cela signifie principalement d'aller au contact des agriculteurs et de les inciter à utiliser moins de pesticides ou de veiller à limiter les fuites des nitrates au niveau d'une nappe phréatique. L'animateur doit être capable de les convaincre d'adopter d'autres pratiques agricoles dans le but d'améliorer localement la qualité de l'eau.

EE : Quels profils recherchez-vous sur un tel poste ?

CD : Sur ce type de poste, nous recherchons préférentiellement un agronome d'un niveau bac + 5. L'animateur de captages prioritaires doit posséder une bonne connaissance du monde agricole et des systèmes en polyculture végétale ou d'élevage. Avoir des connaissances dans le domaine de l'eau est évidemment un plus. Son rôle est de présenter des arguments à la fois pertinents et percutants pour inciter des agriculteurs à améliorer leur impact environnemental et économique. L'animateur sera intégré au sein d'une cellule de quatre personnes, lui assurant d'évoluer entre le terrain et les bureaux où il devra suivre le développement de projets souvent durant plusieurs années.

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