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"L'aéronautique prépare ses ingénieurs à créer les aéronefs de demain"

Une spécialisation Innovation et décarbonation du secteur aéronautique vient de voir le jour à l'ESTACA. Philippe Guibert, directeur des formations de l'école d'ingénieurs spécialisée dans les transports nous la présente.

Article  |  Energie  |    
"L'aéronautique prépare ses ingénieurs à créer les aéronefs de demain"

Emploi-Environnement : À la rentrée prochaine, vous proposerez à vos étudiants en ingénierie aéronautique d'intégrer en 5ème année la spécialisation Innovation et décarbonation du secteur aéronautique, qu'apprendront-ils ?

Philippe Guibert : Nous l'avons construite autour de trois axes : la décarbonation, l'efficacité énergétique et le développement durable dans l'aéronautique. Un secteur qui combine des problématiques à part entière comme une énergie embarquée avec des densités énergétiques massiques et volumiques élevées, une compatibilité du carburant sur le matériel déjà existant, un stockage actuellement facile et peu impactant… Et pour lequel tout est à construire puisque la transition du fossile vers des carburants durables n'est pour l'heure qu'à ses prémisses. Un constat qui implique la nécessité de trouver des solutions avec les aéronefs existants mais aussi d'imaginer ceux de demain pour pouvoir respecter le zéro émission de gaz à effet de serre en 2050.

Aussi, dans le cadre de cette formation, les étudiants aborderont les carburants durables et leur impact en termes de combustion. Ils auront aussi une composante importante sur l'électrification des aéronefs de type batterie mais aussi sur les aéronefs à hydrogène. L'idée étant de bien comprendre les problématiques spécifiques de l'électrification et ses limites d'utilisation en termes de vecteur énergétique primaire. Pour prétendre à des aéronefs plus légers, à même d'afficher un meilleur rendement, les étudiants travailleront également sur les matériaux (biodégradables, composites, métalliques…) et sur leur association avec de nouvelles architectures de construction. Enfin la spécialisation abordera l'écoconception, l'économie circulaire, l'analyse du cycle de vie. L'idée globale étant que l'étudiant puisse avoir tout un éventail de solutions face aux systèmes complexes qu'il sera amené à rencontrer.

EE : Comment sera abordée la partie pratique de cette formation ?

PG : Au-delà de l'apport théorique, la formation sera couplée avec un projet industriel pratique et un stage en entreprise.

Ils travailleront, par exemple, sur la conception d'avions électriques hybrides. Ou comment faire le rétrofit d'un aéronef de type avion d'affaires en ajoutant des piles à combustible ou un turbo propulseur à hydrogène. Il pourra s'agir de projets sur l'utilisation de nouvelles géométries d'aéronefs avec des ailes volantes particulières ou sur des propulsions innovantes (hélices rapides…), des motorisations nouvelles (open rotor…). Ils traiteront ces sujets à plusieurs et chacun, autour de ces projets, jouera un rôle spécifique. Enfin comme pour l'ensemble de nos cursus en ingénierie, les étudiants de cette filière suivront un stage de 24 semaines. Une durée suffisamment longue pour prendre en charge un projet complexe au sein d'une entreprise partenaires à l'instar de l'Onera, Safran, Airbus, Dassault… Ou autres.

EE : Sur quelles fonctions, une fois diplômés, seront-ils amenés à travailler ?

PG : Au-delà de la cinquième année, l'ensemble de leur cursus leur a donné un background de connaissances, de compétences, de méthodes de travail, d'outils de modélisation... Qui les rend agiles. Ils pourront ainsi travailler comme ingénieur généraliste ou sur des sujets d'architecture, de conception en tant qu'ingénieur ou chef de projet en R&D. Ils auront également l'opportunité d'évoluer en bureau d'études ou en tant qu'ingénieur calcul, production, d'essais… Un champ des possibles vaste et varié !

 
 
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