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La prochaine gigafactory de Douai recrute 1 000 ingénieurs, techniciens et opérateurs

L'usine historique de Renault, à Douai, sera accompagnée, dès 2025, de l'usine de fabrication de batteries électriques d'Envision AESC. L'entreprise engage, cet automne, le recrutement et la formation des premiers ingénieurs et techniciens.

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La prochaine gigafactory de Douai recrute 1 000 ingénieurs, techniciens et opérateurs

D'ici à 2025, le département du Nord devrait concentrer la plus importante capacité de fabrication de batteries électriques d'Europe. En plus d'accueillir la « méga-usine » de Verkor, près de Dunkerque, il verra l'installation de la première usine française de la société Envision AESC à Douai, près de Lille. Cette filiale japonaise du groupe chinois de fabrication de turbines d'éoliennes, Envision, compte déjà six « gigafactories » et 2 500 salariés à travers le monde. Avec sa future unité française, elle ambitionne d'en recruter entre 1 000 et 3 000 de plus, de tous les niveaux.

Reconvertir 1 000 ingénieurs, techniciens et opérateurs

Le site d'Envision AESC doit conduire à la production de plusieurs composants, des électrodes aux modules électriques voués à sa voisine, l'usine historique Georges-Besse de Renault. Celle-ci finalisera la fabrication des batteries à équiper sur les véhicules électriques assemblés sur place: à savoir, entre 180 000 et 200 000 futures R5 électriques par an. Pour cela, l'entreprise se concentrera essentiellement sur tout ce qui concerne un process de production robotisé et automatisé. Ingénieurs, techniciens et opérateurs devront se confronter à des équipements hydrauliques, pneumatiques ou électriques qui demanderont un haut degré de sécurité, de contrôle-qualité, mais également d'analyse de données. « Le secteur demande, de plus en plus, aux ingénieurs et techniciens de savoir interpréter des données et à réagir en conséquence, pour garantir ou optimiser la qualité de la production », explique Ayumi Kurose, le directeur du projet pour Envision AESC.

 
Tous nos salariés passeront forcément par une reconversion  
Ayumi Kurose, Envision AESC
 
Pour sa première vague de recrutement, qui débute en octobre prochain, l'entreprise cherche 100 ingénieurs et chefs d'atelier, 280 techniciens (pour la maintenance et le contrôle-qualité, notamment) ainsi que 600 opérateurs, contrôleurs et manutentionnaires des matériaux. Si des titulaires de BTS en maintenance industrielle sont évidemment recherchés en priorité, Envision AESC ne se formalise aucunement des profils des candidats. « Tous nos salariés passeront forcément par une reconversion, énonce Ayumi Kurose. La France ne compte encore aucune usine de batteries, donc aucun ingénieur pleinement compétent dans ce domaine. » La société japonaise mise donc sur une procédure de recrutement à part entière ouverte aux profils provenant de nombreux secteurs industriels sans a priori : textiles, agroalimentaire ou encore automobile.

Quatre à six mois de formation en Asie

Les 70 premiers ingénieurs et techniciens recrutés suivront un programme de formation de quatre à six mois dans les usines d'Envision AESC, au Japon. Cette excursion technique leur permettra d'acquérir des connaissances en électrochimie et en contrôle-qualité de batteries, des certifications en sécurité pour se préparer aux normes d'une usine classée Seveso ainsi que des compétences sur des outils de traitement et d'analyse de données. Ce parcours se terminera par l'installation des lignes industrielles de l'usine de Douai, en compagnie d'ingénieurs nippons. Les ingénieurs et techniciens ainsi formés participeront, enfin, à la montée en compétences « sur le tas » des premiers opérateurs recrutés à la fin de l'année 2023.

Par ailleurs, dans l'optique d'atteindre une capacité de production de 30 GWh/an assurée par 3 000 personnes à l'horizon 2029, Envision AESC a déjà noué des partenariats pour former localement les futurs professionnels de son usine. Des ingénieurs pourront par exemple se spécialiser en électrochimie des batteries lithium-ion au sein de l'Energy Hub de l'université Picardie-Jules-Verne d'Amiens. La reconversion de techniciens et d'opérateurs passera par un programme en apprentissage élaboré par le groupement d'établissements publics (Greta) Grand-Hainaut de Douai. Des habilitations Atex et Seveso pourront également être obtenues, avec l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), à travers le centre de formation industrielle AFPI Artois-Douaisis. Envision AESC envisage même d'installer un plateau technique de 1 500 mètres carrés à côté de son usine. Ce dernier devrait permettre une « formation progressive aux nouvelles générations de batteries ».

 
 
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