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La formation sur les risques boostée par l'actualité réglementaire mais pas seulement

Les besoins en formation sur les risques évoluent avec les échéances réglementaires et normatives, qu'il s'agisse de sécurité au travail, de risques technologiques ou environnementaux. Mais les entreprises s'intéressent aussi aux facteurs humains...

Article  |  Maîtrise des risques  |    

Rien de tel qu'une contrainte réglementaire ou normative pour faire croître les besoins en formation des professionnels. Tel est le cas du travail en espaces confinés, explique Adeline Rain, responsable de la formation HSE au Centre national de prévention et de protection (CNPP).

Ainsi, dans le domaine de l'eau et de l'assainissement, une recommandation de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnamts) prévoyait une date limite de formation des salariés au 30 novembre 2016 pour obtenir le certificat d'aptitude correspondant (Catec). Une échéance qui a été repoussée d'une année en raison du "succès du dispositif", explique l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS).

Un contexte très incitatif à former les équipes à la maîtrise des risques

C'est le cas également pour les formations relatives aux interventions en atmosphères explosives en raison d'une exigence de référentiel Atex réclamée par les donneurs d'ordre, explique Sylvain Nicolas, responsable de la formation à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). "La demande de formations sur la sécurité fonctionnelle, c'est-à-dire la sécurité intrinsèque des machines, est également forte", explique M. Nicolas. Cette hausse de la demande, ajoute-t-il, s'explique par la mise au point d'un référentiel il y a une dizaine d'années "qui commence à être plébiscité".

"La réglementation en matière de sécurité au travail, qu'il s'agisse de conduite d'engins, d'électricité ou d'amiante, suscite un fort intérêt", indique aussi Fabien Vaninetti, responsable de la gamme formation santé sécurité au travail à l'Apave. Ce dernier fait également ressortir une tendance du moment relative aux risques psycho-sociaux et à la qualité de vie au travail. Une tendance portée par les services de l'Etat mais aussi par le réseau de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) et par les caisses d'assurance retraite et de santé au travail (Carsat).

Actualiser les compétences pour appliquer des réglementations évolutives

"L'actualité réglementaire en environnement industriel fonctionne bien", explique Ataf Haddad, chef de projet formation au Centre de formation du développement durable et de l'environnement (CFDE) rattaché à CCI France. C'est en particulier le cas de la réforme de l'évaluation environnementale et de celle de l'autorisation environnementale unique. "Les professionnels veulent savoir ce que ça change concrètement dans la procédure", confirme Adeline Rain à propos de cette dernière réforme.

Mais d'autres thématiques retiennent aussi l'attention des professionnels. C'est le cas de la réglementation Reach avec la dernière échéance pour l'enregistrement des substances au 1er juin 2018 qui impacte de nombreuses PME, rappelle Ataf Haddad.

Mais c'est aussi le cas de la thématique des sites et sols pollués qui suscite de l'intérêt avec les décrets d'application de la loi Alur notamment avec la réforme du tiers demandeur, explique-t-il. Sur ce thème, le CFDE travaille en partenariat avec le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) qui apporte sa compétence technique sur les sols, tout comme l'Ineris apporte la sienne sur les formations portant sur les risques industriels.

Sur cette dernière thématique, "l'élaboration des études de dangers reste un produit phare et il n'y a jamais de baisse car la réglementation la soutient", explique Sylvain Nicolas. "La formation sur les plans d'opération interne marche très bien", souligne aussi Adeline Rain pour le CNPP. Les industriels, explique-t-elle, reviennent faire les exercices en balayant les différents scénarios au plan technique et opérationnel.

Les entreprises s'intéressent aux facteurs organisationnels et humains

La réglementation n'est toutefois pas le seul aiguillon de la formation. "De grands groupes constatent que la maîtrise technique et réglementaire ne résout pas tous les problèmes et accordent une place grandissante aux facteurs organisationnels et humains", explique Fabien Vaninetti de l'Apave. D'où des demandes de sociétés comme Schneider, Legrand ou Saint-Gobain qui cherchent à former des managers sur les meilleurs comportements de sécurité à adopter.

Les demandes de formation peuvent aussi être liées à la conjoncture générale. "Le secteur de la sûreté/malveillance est en plein développement", confirme Adeline Rain du CNPP. Il semble que l'attentat sur le site de la société Air Product en juin 2015 dans l'Isère a été un déclencheur. "Les formations sur la sûreté industrielle n'étaient pas demandées comme maintenant", confirme Fabien Vaninetti qui souligne l'importance de cette question pour les sites Seveso et le transport de matières dangereuses (TMD).

 
 
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