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Avec une molécule d'hydrogène fine et très explosive, la filière hydrogène met en avant la nécessité d'une culture du risque irréprochable. À ce jour, si les standards normatifs spécifiques à la sécurité hydrogène sont inexistants, ce sont les méthodes générales d'analyse et de maîtrise des risques industriels qui s'appliquent. Elles sont normalisées, ce qui les rend efficaces, incontestables et opposables à des tiers, par exemple pour obtenir les autorisations d'exploiter.
Des ingénieurs formés à l'analyse des risques
"Le besoin de formation aux risques industriels concerne aujourd'hui les bureaux d'études et les ingénieurs-développeurs en phase design et conception des projets" souligne Frédéric Moulard, responsable grands comptes pour DEKRA Industrial - spécialiste de la prévention des risques. Le marché de l'hydrogène étant naissant, les process, les équipements et les installations en sont encore au stade de plan, de pilote ou de première série. D'où l'importance de la formation à ce stade. On note d'ailleurs une activité soutenue chez les constructeurs pour la mobilité, chez les futurs exploitants d'infrastructures et chez les industriels énergo-intensifs.
Une acculturation à l'hydrogène pour les techniciens
Toutefois, le déploiement rapide du secteur marque l'intérêt pour des formations moins techniques d'acculturation aux risques de l'hydrogène. "Ces formations intègrent une base analytique et technique du risque, mais surtout, une base comportementale qui s'appuie sur les bonnes pratiques et les bons protocoles pour travailler en toute sécurité", détaille Frédéric Moulard.
L'édition 2023 de Hyvolution - le salon des professionnels l'hydrogène, a marqué l'existence encore symbolique, mais nouvelle, de recrutements pour des postes de techniciens d'exploitation ou de conducteur d'installations hydrogène. Les formations à l'attention des techniciens devront porter sur des enseignements concrets et applicables aux process de leur univers de travail.
