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En septembre prochain, dix classes (d'environ 25 élèves chacune) de lycées professionnels des quatre coins de l'Hexagone, proposant une orientation en bac professionnel « Métiers de l'électricité », constitueront les premières briques d'un nouveau maillage « d'écoles des réseaux électriques ».
Chaque classe identifiée bénéficiera d'au moins 30 % d'enseignements sur les réseaux délivrés par des professionnels et suivra au moins dix-huit semaines de stage au sein d'entreprises partenaires. Par ailleurs, chaque élève inscrit en bac professionnel sera accompagné d'un mentor en exercice dans la filière. Enedis et RTE prévoient déjà d'étendre ce programme à quinze classes supplémentaires afin d'y intégrer les établissements proposant un BTS « Électrotechnique ». Et « à l'avenir, nous visons au moins une classe par département », soit une centaine, confie Catherine Bobo, directrice du projet pour Enedis. Ce dernier est le résultat d'un partenariat d'Enedis et RTE, avec le Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique (Serce), la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), l'Union nationale des syndicats professionnels de construction et d'entretien des réseaux secs (Sner), le Syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles électriques (Sycabel) et le Groupement des entreprises de la filière électronumérique (Gimelec).
« Nos ressources humaines actuelles sont limitées si nous voulons recruter davantage d'électromécaniciens et de câbliers, souligne Marianne Laigneau, présidente du directoire d'Enedis. Environ 3 300 jeunes sortent chaque année avec un BTS électrotechnique et 4 800 avec un bac pro électricité, mais tous ne s'orientent pas directement vers les métiers de réseau. Notre ambition est d'infléchir la tendance et permettre aux entreprises du secteur d'embaucher chaque année 8 300 jeunes diplômés supplémentaires, dont un tiers en alternance. » Selon Yannick Saint-Roch, directeur général du Serce, au moins 7 000 postes sont nécessaires chaque année (sur la base d'environ 100 000 équivalents temps plein actuellement occupés) pour satisfaire les besoins de croissance de la filière et assurer l'électrification des usages.
