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Emploi-Environnement : Pourquoi DualSun a-t-elle souhaité ouvrir son propre centre de formation ?
Éric Fihey : Les ambitions énergétiques de la France et les nouvelles obligations réglementaires de solarisation sollicitent d'importants besoins de recrutement. Le syndicat Enerplan les a chiffrés à 8 000 postes supplémentaires dans les deux années à venir. Or, il n'existe que très peu de centres de formation pour alléger la tension actuelle sur les recrutements. Depuis les cinq dernières années, DualSun s'implique dans deux initiatives pédagogiques : le cursus « Poseur d'avenir », créé par l'organisme de formation marseillais, BAO, et par Engie, pour former des demandeurs d'emploi au métier d'installateur photovoltaïque en trois mois ; et l'école NR Sud, qui engage des lycéens en difficulté ou en changement de trajectoire en apprentissage pour en faire des techniciens, des électriciens ou des installateurs.
C'est de ces deux expériences qu'est apparue pour nous la volonté d'internaliser notre savoir-faire et de créer la DualSun Académie, sous la forme d'une société à mission, filiale de notre entreprise.
EE : Quelles formations dispensez-vous ?
EF : Nous proposons deux programmes, d'une à deux semaines par groupes de dix à douze apprenants, au sein de nos locaux de 350 m2, situés en face de notre siège, dans le XIIIe arrondissement de Marseille. Le premier forme au métier de poseur en toiture. Il s'adresse aux personnes ayant déjà des notions dans le domaine du bâtiment, de la charpente, de la couverture, voire de la maçonnerie, et vise simplement à les familiariser avec un geste précis. Le second programme concerne tout le volet électrique de l'installation de panneaux solaires, à savoir le raccordement d'un onduleur, et s'ouvre surtout aux électriciens déjà qualifiés.
Nous ne les formons pas uniquement aux produits DualSun, mais à n'importe quelle marque de panneaux solaires et à n'importe quel type d'appareillages électriques ou systèmes de pose associés. L'objectif, à terme, est de proposer l'une ou l'autre de ces spécialisations à 300 personnes par an. Nous comptons aussi sur une formation itinérante de quarante-huit heures, à l'aide d'un camion tout équipé, pour sensibiliser des professionnels sur le site de l'entreprise demandeuse.
EE : Quels profils peuvent les suivre ?
EF : Nous visons trois types de profil. D'abord, les professionnels récemment recrutés par des entreprises de la filière pour éviter de les former sur le tas. Mais également les jeunes artisans qui se lancent, en créant ou en développant une activité autour de l'installation de panneaux solaires et qui cherchent une expertise technique. Nos formations s'adressent, enfin, aux personnes en reconversion qui souhaitent renforcer leur employabilité.
