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Emploi-Environnement : A qui s'adresse le CQP Assistant-foreur, quelles en sont les modalités ?
Jean-Jacques Graff : Tous les publics sont habilités à suivre cette formation. Il n'y a pas vraiment de prérequis. Cela peut-être des personnes en recherche d'emploi ou en reconversion, des jeunes qui sortent de CAP, de BEP. Cela reste toutefois un métier technique qui pourra intéresser des personnes ayant un attrait pour la mécanique, l'hydraulique. Ensuite, c'est un métier qui nécessite d'être fiable, à l'écoute, analytique et très attentif à la sécurité. La formation durera 6 mois, par groupe de 12, avec une alternance en centre de formation et un apprentissage terrain au sein d'une entreprise. Pour l'heure seul l'EFF Training (École Française de Forage) est habilitée à prodiguer cette formation qui débutera en juin. Cinq autres centres nous ont sollicités et nous étudions leur demande. L'idéal serait de parvenir à 10 centres pour pourvoir aux besoins et couvrir l'ensemble du territoire.
EE : Quelles compétences recouvrent le CQP Assistant-foreur ?
JJG : Deux blocs de compétences ont été identifiés. L'un répond à l'organisation du chantier de forage avec une connaissance des sous-sols, la préparation de l'intervention sur le plan matériel, logistique et sécuritaire. Il s'agit entre autres de savoir baliser un chantier, d'assembler et de mettre en place des tubages. La notion d'entretien du matériel et de nettoyage (recyclage, traitement des déchets) du lieu d'intervention est également approfondie. Le second bloc concerne l'opération de forage. Ici les compétences vont du fonctionnement à l'utilisation factuelle de la foreuse au fait de cimenter l'ouvrage et de réaliser des contrôles et des tests en cours de chantier. De quoi permettre à l'assistant-foreur d'avoir une bonne compréhension de l'ensemble d'une opération de forage de sonde ou de nappe.
EE : Ce CQP répond à quels enjeux ?
JJG : Il répond aux besoins du Plan national de géothermie et au cruel manque de main d'œuvre dans les forages en géothermie de surface. Actuellement, nous ne disposons que de 250 foreurs et assistant-foreurs et nos maitres d'ouvrage doivent parfois attendre 6 mois, voire un an avant de démarrer des chantiers. La formation de ces professionnels est un maillon indispensable au développement des projets de géothermie en France. Grace à ce CQP, nous espérons pouvoir former et diplômer de 100 à 150 nouveaux foreurs supplémentaires par an, soit 600 à minima d'ici 4 ans.
