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Transition écologique : Quels emplois pour demain ?

Tous les métiers peuvent évoluer pour s'inscrire dans la transition écologique. Finis les métiers verts et verdissants. Chacun peut mettre ses compétences au service de la transition. Retour sur les freins et leviers dans cette web-conférence.

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Comment vont évoluer les métiers avec la transition écologique ? C'est à cette question qu'ont tenté de répondre Cécile Joly, économiste à France Stratégie et Aurélie Picart, déléguée générale du comité stratégique de filière « nouveaux systèmes énergétiques ». Ces dernières intervenaient à l'occasion d'une table ronde organisée par Emploi-Environnement dans le cadre de Pollutec-Online. Et les deux spécialistes sont unanimes : tous les métiers participent à la transition écologique : « La transformation est transversale. On ne s'oriente pas vers un métier vert désormais. Chacun doit s'interroger sur la manière de mettre ses compétences au service de la transition écologique. Pour faire de la finance verte par exemple il faut être financier avant tout », explique Cécile Joly. « Ce sont les personnes qui travaillent dans les secteurs carbonés qui peuvent être acteurs de la décarbonation. Il y a donc peu de métier aujourd'hui qui n'est pas acteur de la transition », complète Aurélie Picart.

Finie désormais la distinction classique mais désuète entre les métiers au cœur de la transition (métiers verts du monde des déchets ou de la biodiversité par exemple) et ceux qui doivent se verdir (métiers verdissants). Pour tous ceux qui cherchent un sens à leur métier et qui souhaite l'inscrire dans la transition écologique, la question majeure est celle de la compétence. Comme mettre mes compétences actuelles au service de la transition écologique ?

Des compétences très recherchées

Toutefois, cette approche met en évidence un besoin de formation conséquent pour l'ensemble des métiers. Avec une difficulté notable : chaque métier est spécifique. « Il n'existe pas un socle de compétences vertes, un socle commun que l'on peut transférer d'un métier à un autre. La compétence verte reste très spécifique à chaque métier », estime Cécile Joly. C'est donc une mutation en profondeur qu'il faut initier, du côté de la formation initiale et diplômante assurée par l'État mais aussi du côté de la formation continue, responsabilité des entreprises au sein de leur filière.

Cette évolution, la filière énergétique l'a entamée depuis plusieurs années, très concernée par l'urgence de la décarbonation. Mais elle se rend compte aussi des difficultés que cette transition soulève : « Il faut conduire cette transition, mais nous n'avons pas assez de monde, regrette Aurélie Picart. On voit beaucoup d'enthousiasme, pourtant 30 % des métiers de nos filières sont en tension. On a du mal à recruter ». La filière doit faire face en premier lieu à un manque de disponibilité des compétences, un manque d'expertise. « On questionne les acteurs de l'industrie traditionnelle pour répondre à nos besoins. On est allé chercher l'expertise vers l'aérien par exemple pour parler rivets, une compétence utile dans le photovoltaïque », illustre Aurélie Picart. Petit à petit, la filière lève un par un les blocages mais cela prend du temps : « Chaque métier a sa fragilité qui explique la tension. Les raisons sont différentes, il n'y a pas de solution unique. C'est complexe mais on se focalise sur cet enjeu ».

Plan de relance, un accélérateur

Le plan de relance, initié par le Gouvernement suite aux crises sanitaires et économiques, pourrait, à l'instar du plan Hydrogène, donner un coup d'accélérateur à cette transition en profondeur des métiers. En soutenant l'activité et par conséquent l'emploi, le plan de relance soutient indirectement les recrutements et les formations. D'ailleurs, la publication d'offres d'emploi sur Emploi-Environnement est repartie à la hausse après la baisse observée durant le premier confinement (voir courbe ci-dessous). Elle a retrouvé le niveau des années précédentes, ce qui démontre le dynamisme des métiers de la transition.

Mais tous les secteurs d'activité seront-ils bénéficiaires de cette relance ? Oui. Indirectement même si seulement 30 des 100 milliards d'euros du plan de relance cible la transition écologoque : « les métiers bénéficiaires des plans de relance sont directement liés au fléchage de l'investissement, aux secteurs qui est encouragés. La transition écologique va affecter en premier lieu les métiers des transports et de la construction car ce sont les cibles des politiques publiques. On aura ensuite un effet de second tour qui bénéficiera à l'économie tout entière de manière transversale », explique Cécile Joly de France Stratégie.

 
 
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