Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Menu mobile Emploi Environnement
Fermer le menu mobile

Mon compte

recherche Emploi Environnement

Au-delà de 33-34°C, la productivité des travailleurs chute de 50 %

Info flash  |  Bâtiment  |    
Au-delà de 33-34°C, la productivité des travailleurs chute de 50 %

Au-delà de 24-26°C, la productivité des travailleurs ralenti. A 33-34°C, elle chute de 50 %. C'est ce que l'on appelle le "stress thermique" : une chaleur excessive par rapport à celle que le corps peut tolérer sans souffrir d'altération physiologique. Ce stress thermique devrait réduire le nombre total d'heures travaillées dans le monde de 2,2 % à 3,8 % en 2030 dans un scénario de hausse des températures basé sur les estimations du GIEC (+1,5°C d'ici à la fin du XXIe siècle). Ce qui équivaut à une perte de 80 à 136 millions de postes à temps plein dans le monde, selon une étude l'OIT publiée le 1er juillet 2019.

Les secteurs les plus touchés par le stress thermique

En Europe de l'ouest, la perte d'heures de travail est estimée à 0,01 % d'ici à 2030. Seront particulièrement touchées les professions qui exigent plus d'efforts physiques et/ou s'exerçant à l'extérieur. Notamment : les emplois se trouvant dans les secteurs "de l'agriculture, des biens et des services environnementaux (gestion des ressources naturelles), de la construction, de la collecte des déchets, des travaux de réparation urgents, indique l'OIT. Les travailleurs de l'industrie opérant à l'intérieur sont également exposés si les niveaux de température à l'intérieur des usines et des ateliers ne sont pas régulés correctement."

L'importance des politiques publiques

D'où l'intérêt, selon le rapport, de prendre des mesures. L'OIT souligne l'importance des politiques prises par les gouvernements pour créer un environnement réglementaire et institutionnel qui facilite le changement des comportements sur le lieu de travail. L'organisation indique que "les normes internationales du travail, telles que la convention n°155 sur la sécurité et la santé des travailleurs, peuvent aider les gouvernements à élaborer (...) des politiques conçues pour lutter contre les risques (...) que comporte le stress thermique."

Les entreprises doivent prendre des mesures sectorielles

L'OIT mentionne également l'importance du rôle des entreprise à apporter une réponse sectorielle dans cette problématique du stress thermique. Celle-ci devrait inclure "des améliorations technologiques, le développement des compétences et des activités de sensibilisation" ainsi qu'un "meilleur partage de l'information et une communication renforcée".

Une évolution déjà en cours en France

Des recommandations qui semblent en phase avec certaines démarches déjà mises en oeuvre par les entreprises des secteurs de l'environnement en France. Parmi elles : l'aménagement des horaires des techniciens de maintenance éolienne chez certains équipementiers et exploitants, la climatisation des cabines des machines de tri dans les centres de traitement des déchets, la brumisation de certains ateliers… Et aussi, le recours à la mécanisation, la digitalisation des process, l'optimisation énergétique, le recours à l'électricité plutôt qu'au thermique pour certains équipements de manutention, par exemple… Autant d'adaptations déjà en cours qui participent au changement nécessaire des comportements pour faire face au changement climatique. Sans quoi le produit intérieur brut mondial perdra 2.400 milliards de dollars d'ici à 2030.

Elodie Buzaud.

 
 
Nos marques :