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L'agriculture biologique requiert plus de travail que l'agriculture conventionnelle

Les exploitations biologiques nécessitent un travail plus intensif et plus diversifié que les exploitations conventionnelles, selon une étude. Une charge de travail supplémentaire qui n'est pas forcément créatrice d'emplois agricoles. Explications.

Article  |  Agroécologie  |    
L'agriculture biologique requiert plus de travail que l'agriculture conventionnelle

L'agriculture biologique demande plus de travail que l'agriculture conventionnelle. La dernière étude du centre d'études et de prospectives du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation le confirme. Plusieurs facteurs expliquent ce résultat. En premier lieu, le remplacement des intrants chimiques par des pratiques de fertilisation et de protection des plantes, qui suppose un travail plus intensif.

Plus de travail en exploitations laitières, maraîchères et viticoles

En élevage laitier biologique, il faut compter 0,37 Unité de Travail Annuel (UTA) de plus pour 100 vaches laitières. Une charge de travail supérieure qui s'explique - en partie - par les soins et une alimentation plus exigeante, surtout dans les zones de montagne.

En maraîchage, une exploitation biologique requiert 1,34 UTA en plus par dizaine d'heures de travail. L'accroissement est de 1,59 UTA pour 10 hectares dans les exploitations spécialisées en culture de plein air. En viticulture, une exploitation biologique nécessite 0,26 UTA en plus pour 10 hectares de Surface Agricole Utile (SAU).

Une modification des métiers agricoles

En plus du changement des pratiques agricoles, les exploitants bio favorisent la commercialisation en circuits courts : vente directe, AMAP, etc. Une manière d'assurer leur rentabilité face à la concurrence des produits non biologiques et importés. Dans le même objectif, ils tendent à diversifier leur offre : achat-revente, produits transformés, etc. Ces pratiques modifient en profondeur le travail des agriculteurs.

Le passage au bio implique "une réorganisation des tâches et des relations de travail, qui se traduit non seulement par un accroissement de la charge horaire, mais aussi par une modification de la stratégie et des pratiques de l'exploitant, exigeant de nouvelles compétences, précise l'étude. La commercialisation en circuits courts et la diversification (...) font également évoluer le rythme de fonctionnement, par exemple, en imposant un surplus de travail après la récolte."

Un travail assumé par les salariés permanents

Cette charge de travail supplémentaire ne génère pas forcément davantage d'emplois agricoles stricto sensu, dans le contexte socio-économique actuel. "La hausse du nombre d'heures de travail salarié ne se traduit pas nécessairement par une création d'emploi sur l'exploitation, cette hausse pouvant résulter d'une augmentation du volume horaire de travail des salariés déjà présents sur l'exploitation", précise le document de travail.

Toutefois, les exploitants peuvent faire appel à de la main d'oeuvre non agricole pour les épauler dans la commercialisation en circuits courts et la diversification de leur offre, comme en témoignent de nombreux exploitants.

Elodie Buzaud.

 
 
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