En pleine structuration, le marché des agrégateurs recrute. Leur mission principale : l'achat et la revente d'énergie de producteurs, dans un contexte de marché désormais concurrentiel (depuis la fin des tarifs d'achat, en 2016).
Parmi les postes à pouvoir, par exemple : un poste d'ingénieur "Pricing & Gestion de Portefeuille" à prendre chez Gazel Energy (ex-Uniper). Un autre de "Responsable Business Unit" chez UNITe, l'énergéticien vert indépendant. Encore un, d'ingénieur commercial énergies renouvelables, chez Statkraft, l'agrégateur EnR norvégien…
Agregio, start-up agrégateur d'EDF, a ainsi créé pas moins d'une vingtaine de postes depuis sa création en 2017. Parmi les nouvelles recrues, on compte quelques anciens d'EDF, aux postes les plus stratégiques, mais surtout, de nouveaux arrivants dans la sphère du fournisseur d'électricité historique. Agregio a ainsi recruté plusieurs commerciaux (business developper, chef de projet) depuis le début de l'année (profils Sciences Po, école d'ingénieurs ou de commerce), des profils informatiques (architecte cloud, consultant Fullstack) et des ingénieurs financiers.
Profils recherchés : ingénieurs financiers, IT et commerciaux
- Mastère spécialisé Optimisation des systèmes énergétique des Mines ParisTech (Sophia Antipolis)
- Mastère spécialisé Management des marchés de l'Énergie de Centrale Supélec
Si le métier recrute au lieu de supprimer des postes - comme le voudrait la logique de la concentration des acteurs du secteur -, c'est tout simplement parce qu'il est encore très jeune. Il résulte de la fin des tarifs d'achat, qui oblige les producteurs d'électricité renouvelable à vendre leur électricité sur le marché depuis 2016.
En plus d'être jeune, c'est également un métier exigeant. "Nous avons besoin de profils pointus, précise Alexandre Soroko. C'est un métier complexe, qui exige des compétences et des connaissances poussées en pricing, en compréhension du marché et des clients." "Il faut avoir une bonne compréhension globale du système et des réseaux", ajoute Fabrice Arroyo, responsable pédagogique du Mastère spécialisé en management de l'Energie de Grenoble Ecole de Management (GEM). Et pour cause : en pleine guerre commerciale, qui débouchera sur la "mort" de certains petits acteurs, les agrégateurs n'ont pas le droit à l'erreur.
Elodie Buzaud.