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Fermeture des centrales à charbon : les énergies renouvelables en soutien pour préserver les emplois ?

Quelque 1.500 emplois sont concernés par la fermeture des centrales à charbon d'ici 2022. Des mesures d'accompagnement sont prévues par la loi pour les salariés touchés. L'Ademe dresse un état des lieux de l'emploi dans les ENR dans ces régions.

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Fermeture des centrales à charbon : les énergies renouvelables en soutien pour préserver les emplois ?

La France s'est engagée à fermer, d'ici 2022, ses centrales à charbon. Cinq installations thermiques sont concernées : une unité de 580 MW au Havre (Normandie), une unité de 595 MW à Meyreuil (PACA), une unité de 595 MW à Saint-Avold (Grand Est) et deux unités d'une puissance cumulée de 1.160 MW à Cordemais (Pays-de-la-Loire). "Ces centrales, principalement appelées lors des pics de demande hivernaux, représentent une puissance cumulée de près de 3 GW et ont produit 9,7 TWh, soit 1,8 % de la production d'électricité en France métropolitaine", précise l'Ademe, qui publie une étude sur les emplois dans les énergies renouvelables dans ces territoires. Car environ 670 emplois directs et 740 indirects sont menacés par ces fermetures. "D'autres activités de production énergétique liées aux énergies renouvelables et de récupération (ENR&R) pourraient prendre le relais", estime l'Ademe. Elle dresse un état des lieux des emplois actuels liés à ces filières dans les régions et départements concernés.

Près de 25.000 emplois dans les quatre régions

Dans ces quatre régions, les emplois directs associés aux filières EnR&R sont estimés à 24.610 équivalent temps plein (ETP) en 2017. 49 % sont dans la vente d'énergie et l'exploitation-maintenance, 46 % dans les activités d'investissement et 5 % dans l'exportation.

Les filières pourvoyeuses d'emplois diffèrent selon les régions. Ainsi, en Normandie, "le bois domestique génère le plus d'emplois directs (780 ETP), suivi par les [pompes à chaleur (PAC)] domestiques et [les chauffe-eau thermiques (CET)] (700 ETP), les compteurs Linky (530 ETP) et l'éolien (320 ETP), à l'opposé de l'hydraulique (20 ETP)".

Dans le Grand Est, le bois domestique (1.990 ETP), les PAC domestiques et les CET (1.310 ETP) créent également le plus d'emplois. Mais l'éolien (1.260 ETP) et l'hydroélectricité (1.240 ETP) représentent également des filières pourvoyeuses d'emplois.

En PACA, les PAC domestiques (3.520 ETP), l'hydroélectricité (1.540 ETP) et le photovoltaïque (1.180 ETP) sont les filières les plus créatrices d'emplois, contrairement à l'éolien (10 ETP).

Enfin, en Pays de la Loire, "les filières les plus pourvoyeuses en emplois sont l'éolien (1.250 ETP), les PAC domestiques et CET (910 ETP), le bois domestique (840 ETP), les compteurs Linky (530 ETP), ainsi que le photovoltaïque (430 ETP), contrairement à l'hydraulique (moins de 5 ETP)".

Les marchés domestiques créent le plus d'emplois

En zoomant à l'échelle des quatre départements concernés (Seine-Maritime, Bouches-du-Rhône, Moselle, Loire-Atlantique), l'Ademe estime que les ENR&R représentent 5.924 ETP. En Seine-Maritime, le plus grand nombre d'emplois se situent dans les filières des PAC domestiques (250 ETP), du bois domestique (117 ETP) et des réseaux de chaleur (113 ETP).

Dans les Bouches-du-Rhône, la majorité des emplois se trouvent dans les filières des PAC (1.414 ETP), du photovoltaïque (491 ETP) et du bois domestique (123 ETP). "A noter que les biocarburants sont également des filières pourvoyeuses d'emplois locaux avec respectivement 189 et 100 ETP pour le biodiesel et le bio éthanol", note l'Ademe.

En Moselle, les filières du bois domestique (401 ETP) et des PAC domestiques (246 ETP) prédominent. Enfin, en Loire-Atlantique, "les PAC domestiques (332 ETP), l'éolien (185 ETP) et le bois domestique (145 ETP) sont les filières EnR&R les plus mobilisatrices d'emplois".

Des mesures d'accompagnement présentées sous six mois

Quid de l'avenir ? "Au vu des objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables en France, ce nombre d'emplois devrait augmenter au fur et à mesure des investissements réalisés, analyse l'Ademe. Il pourrait encore être accentué dans le cadre des projets de territoire qui sont co-construits avec les acteurs locaux afin de contribuer au dynamisme économique de ces territoires". A l'instar de l'appel à projets photovoltaïques lancé dans le Haut-Rhin dans le cadre du projet de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Mais si les ENR&R sont pourvoyeuses d'emplois à l'échelle locale, pas sûr que ces nouveaux emplois bénéficient aux salariés et sous-traitants des centrales à charbon. L'Ademe préconise d'aller plus loin en menant "un travail de projection sur les années à venir des marchés et emplois (directs et indirects) liés aux activités de production énergétique (secteurs fossiles, énergies renouvelables)". Celui-ci permettrait notamment d'analyser les nouveaux métiers et compétences en jeu.

La loi énergie climat, adoptée définitivement le 26 septembre, prévoit justement que, dans un délai de six mois, le gouvernement prenne par ordonnance des mesures pour accompagner spécifiquement les salariés des centrales condamnées à la fermeture, ainsi que les personnels portuaires et salariés de la chaîne de sous-traitance. Reclassement dans le bassin d'emploi, formations et financements des dispositifs d'accompagnement devraient être prévus.

 
 
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