Pour la première fois, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et l'Institut national des sciences appliquées de Lyon (INSA Lyon) s'engagent dans un partenariat de chaire de recherche industrielle. Un groupe d'une dizaine d'étudiants de l'école d'ingénieurs auront la possibilité de travailler avec des enseignants-chercheurs de l'école et des salariés de CNR sur deux thématiques choisies : corrosion et fatigue des ouvrages de vantellerie (systèmes de vannes, ouvertures-fermetures des écluses) • optimisation et maintenance prédictive des ouvrages de production électrique à partir de données massives.
Une réponse aux enjeux de la Transition énergétique
Ce sont deux enjeux majeurs pour CNR. L'entreprise est détenue à 50,03 % par la Caisse des dépôts et les collectivités locales et à 49,97 % par Engie. Elle est concessionnaire du Rhône pour la production d'hydroélectricité. CNR doit faire face à un vieillissement de ses centrales construites entre 1948 et 1986 dans une région à la pointe de l'hydroélectrique. Auvergne-Rhône-Alpes regroupe 46 % du parc hydraulique français et produit 25 % de l'hydroélectricité du pays avec 36 centrales. CNR doit aussi prévoir la baisse du niveau de l'eau du fleuve. Les prévisionnistes anticipent 10 à 40 % d'eau en moins sur le Rhône à un horizon 2050 – 2100, accompagné d'épisodes d'extrême sécheresse et de crues.
750.000 euros de dotation pour cinq ans
Signée pour cinq ans, la chaire "L'eau, énergie renouvelable et production durable" représente une dotation significative de 150.000 euros par an pour CNR. Elle s'intègre dans la stratégie de l'entreprise "CNR 2020" à travers laquelle elle s'est engagée à devenir une entreprise-laboratoire des énergies du futur. La compagnie nationale du Rhône cherche également à favoriser l'innovation chez ses salariés avec sa plateforme interne "Innov'action" qui permet de faire remonter les propositions de ses 1.370 collaborateurs. Parmi eux, certains sont issus de l'INSA.