Problématique
La température des centres urbains est souvent plus élevée que celle des campagnes environnantes. Ce phénomène est défini par le terme d’îlot de chaleur urbain (ICU). La végétation en ville, arborée ou herbacée, contribue localement à l'atténuation de ce phénomène. Les zones de végétation dense (les parcs urbains notamment) semblent avoir un potentiel pour refroidir l'air au delà même de leur propre enceinte.
De nombreuses campagnes de mesures, menées par des chercheurs en microclimatologie urbaine, ont permis de mettre en évidence que la température de l'air augmente généralement avec la distance à la périphérie d'un parc.
Néanmoins, les mécanismes et paramètres influençant la diffusion de fraîcheur engendrée par un parc ont encore été peu explorés.

Objectif du stage
Il s'agira donc lors de ce stage de répondre à deux objectifs :
• identifier quels processus sont responsables du rafraîchissement des alentours d'un parc : est-ce que l'air frais du parc est transporté dans les quartiers périphériques ? Quel est le rôle du vent dans ce transport de fraîcheur ?
• identifier dans quelle mesure la structure des quartiers en périphérie du parc entrave la diffusion de la fraîcheur générée par un parc vers sa périphérie : on pourra par exemple calculer des indicateurs morphologiques des quartiers environnants (ouverture sur l'extérieur d'un parc, densité frontale de façade, ... ) et quantifier le rafraîchissement généré par le parc sur ses alentours afin d'évaluer jusqu'à quelle distance le rafraîchissement est perceptible.
Pour cela, le stagiaire recruté s'appuiera sur des approches numériques en utilisant le logiciel SOLENE-Microclimat. Cet outil de simulation du microclimat urbain a été développé au CRENAU (Centre de Recherche Nantais Architecture et Urbanités, Laboratoire de recherche de l'ENSA Nantes). C'est un outil qui permet d'évaluer l'influence des diverses stratégies d'atténuation des effets du changement climatique. Au fil des années, le logiciel a été enrichi afin d'intégrer de plus en plus de phénomènes physiques régissant le microclimat urbain. Aujourd'hui il permet notamment d'évaluer l'influence de la végétation en ville en prenant en compte à la fois les phénomènes thermiques et aérauliques.

Travail à réaliser
Après avoir fait un état de l'art des études traitant de la problématique exposée, il s'agira de définir une méthodologie permettant de décider quelles sont les simulations numériques à mener pour répondre à la problématique.
La réalisation des simulations numériques définies dans la méthodologie et l'exploitation des résultats obtenus aura pour objectif de définir des préconisations pouvant permettre à des urbanistes d'optimiser le potentiel de rafraîchissement des parcs existants ou de concevoir au mieux les nouveaux espaces verts.