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« Former 60 000 personnes et sensibiliser 100 000 jeunes aux métiers de la transformation écologique d'ici à 2030, telle est l'ambition de Terra Academia » affirme Jean-Michel Blanquer, le président du campus instigué par Véolia. Une annonce faite lors de l'inauguration du premier établissement de ce type, à Arras, le 18 mars dernier, qui se dupliquera dans l'ensemble de l'Hexagone puis à l'international d'ici à 5 ans.
Coalition d'entreprises, d'institutions académiques, d'associations et de collectivités territoriales, Terra Acadomia s'appuie sur un conseil scientifique pluridisciplinaire. Ensemble ces différents acteurs créeront des formations sur-mesure pour répondre aux besoins des compétences diagnostiquées et attendues sur un territoire déterminé.
Pour les candidats, c'est avant tout la possibilité de s'informer sur les opportunités professionnelles dont recèle son territoire. Une clé pour accéder à des formations diplômantes, qualifiantes, et à des métiers en phase avec les enjeux écologiques : 400 000 professionnels étant attendus d'ici à 2030 dans des secteurs aussi variés que l'industrie, la rénovation des bâtiments, l'énergie, les transports…
« Nous n'avons pas pour l'heure de capacité de diplomation »
Pour ses débuts, Terra Academia a déjà lancé des ateliers de sensibilisation qui consistent durant 3 jours à présenter à des jeunes sans emploi ni formation des métiers du secteur. Une démarche semble-t-il prolifique au regard du premier opus de ce type : « trois d'entre eux ayant décidé de se former au métier d'électricien dans une école partenaire du dispositif », commente Jean-Michel Blanquer.
« Si nos formations qualifiantes et diplômantes seront ouvertes à tous, en formation initiale et continue, nous n'avons cependant pas pour l'heure de capacité de diplomation », confie à la marge de l'inauguration Denis Guibard, le responsable académique et scientifique de Terra Academia. « Aussi, le plus souvent nous allons nous appuyer sur des formations d'écoles (l'ESSEC, l'université d'Artois, l'Institut Mines-Télécom…) déjà existantes, auxquelles nous adjoindrons des briques vertes. En outre, si des compétences globales venaient à manquer au constat de besoins prégnants observés, nous concevrons alors de A à Z, avec nos partenaires, des cursus à même de répondre aux manquements », ajoute-t-il.
« Nos formations diplômantes débuteront à la rentrée 2025 »
Concernant la formation continue, la plupart des cursus seront certifiants et non diplômants. « Les formations diplômantes débuteront pour leur part à la rentrée 2025 pour entrer dans le dispositif Parcoursup dès octobre 2024 », précise Denis Guilbard.
Parmi les diplômes qui seront principalement créés ou revisités : des BTS, des licences professionnelles, des bachelors et des doctorats pour notamment former des chefs de chantiers, des RH, des acheteurs. « Puisque la transition écologique nécessite des ouvriers, des techniciens de niveaux CAP, BEP, nous allons également travailler sur ces diplômes en collaboration avec des Campus des métiers. Il s'agira de former des électromécaniciens, des installateurs de panneaux photovoltaïques, des plâtriers, des plaquistes… », commente-t-il.
En outre, pour ces métiers manuels, Terra Academia mettra en avant l'impact environnemental de leur exercice pour attirer des candidats en quête de sens quant à leur choix professionnel. D'ici 2025, trois nouveaux campus ouvriront en France : le prochain en juin à Paris, le second en septembre à Deauville.
Terra Academia : https://terra-academia.org/
