Description du poste

Contexte :

L’Office national de l’Eau et des Milieux Aquatiques, établissement public à caractère administratif (+ de 900 agents, 150 M€ de budget), sous la tutelle du ministère chargé de l'Ecologie est organisé selon trois niveaux géographiques, direction générale, délégations interrégionales et services départementaux.
Il conduit des missions d’intérêt général telles que :
• la mobilisation de la recherche, l’organisation, la production et la diffusion d’une expertise fondée sur les connaissances scientifiques, en appui à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques publiques de l’eau
• la surveillance de l’eau et des milieux aquatiques, ainsi que le contrôle de leurs usages, et la prévention de leur dégradation, leur restauration et la préservation de la biodiversité
• la coordination et l’animation du système d’information sur l’eau, l’acquisition de données, ainsi que la mise à disposition des informations auprès du public et des autorités tant européennes que nationales et locales
• la contribution au financement de politiques prioritaires, notamment au titre de la solidarité entre les bassins et du plan de réduction de l’usage des produits phytosanitaires.

Le plan de gestion national de l’anguille européenne de 2010, établi en application du règlement européen de sauvegarde de l’espèce de 2007 (RÈGLEMENT (CE) N° 1100/2007 DU CONSEIL du 18 septembre 2007 instituant des mesures de reconstitution du stock d'anguilles européennes), prévoit un suivi de la population d’anguille par deux moyens complémentaires :
- des stations de comptage des individus migrants situées sur des rivières ou lagunes index ;
- des stations d’échantillonnage par pêche à l’électricité visant à suivre l’évolution des densités de l’anguille dans les cours d’eau colonisés.

Afin de répondre au deuxième objectif du suivi, et dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Gestion des POissons MIgrateurs (PLAGEPOMI) 2010-2015du bassin Rhône-Méditerranée et Corse, la délégation interrégionale Méditerranée et la délégation régionale Rhône-Alpes de ONEMA ont mis en place à partir de 2012 un réseau de suivi « anguille » basé sur la prospection annuelle par pêche électrique de plus d'une quinzaine de stations réparties sur le Rhône et ses affluents, et un certain nombre de fleuves côtiers méditerranéens.

Ce réseau spécifique complète les données récoltées dans le cadre du Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS) et du Réseau Hydrobiologique et Piscicole (RHP).

En outre, une étude sur l'activité migratoire des civelles sur la façade méditerranéenne, basée sur des observations visuelles et des piégeages, a été réalisée de 2005 à 2009 sur 9 sites sur les 8 départements côtiers. L'objectif de cette étude était de préciser les périodes de colonisation des milieux dulcicoles des civelles en relation avec les principaux facteurs déclenchant ce comportement. Les données relatives à ces suivis ont été partiellement exploitées mais n'ont fait pas fait l'objet d’une restitution formelle.

Activités principales :
- Mettre en forme et traiter les données relatives aux stations spécifiques du réseau « anguille » : densités et abondances, structures de tailles, tendances évolutives
- Caractériser les données disponibles sur les populations d'anguille (localisation des stations, chroniques disponibles, protocoles d’échantillonnage…)
- Caractériser les populations en place (densités, abondances, classes de tailles) et identifier des tendances d'évolution
- Analyser ces données de façon à qualifier la complémentarité entre le réseau « anguille » et les réseaux de suivis DCE
- Proposer des éléments d’aide à l’amélioration de la stratégie d’acquisition de données sur la population anguille
- Compléter l'exploitation des données relatives à l'activité migratoire des civelles (relation entre captures d’individus et descripteurs mésologiques), faire un retour aux services départementaux impliqués dans l’acquisition de ces données et valoriser de façon globale les principaux résultats
- Participer à des opérations de recueil de données sur le terrain, afin de mieux connaître les milieux et les espèces concernés ainsi que les techniques d’échantillonnage employées