Description du poste

Affectation: Délégation interrégionale Outre-mer – Cellule technique Antilles française - Guadeloupe

Thème: Réalisation d’une évaluation qualitative et quantitative de la pollution lumineuse des sites de ponte des tortues marines.

Nombre de stagiaires: 2 stagiaires travaillant en binôme sur la thématique.

Niveau d’étude souhaité: Bac + 2 à bac +5 : de formations pluridisciplinaires (physique, géographie, écologie).

Durée et Période: 4 à 6 mois en 2014

Lieux de stage: Sessions bureautique au sein des locaux de l’ONCFS en Guadeloupe, au Lamentin. Sessions de terrain: sur une centaine de plages de l’archipel guadeloupéen (Guadeloupe continentale, les Saintes, Marie-Galante et Désirade).

Rémunération : 436,05 € /mois

Encadrement: Les stagiaires seront sous la responsabilité du coordinateur du Plan de Restauration Tortues Marines Guadeloupe et du chargé de mission Tortues Marines.

Contexte et missions:
L’archipel guadeloupéen abrite une biodiversité exceptionnelle et riche qui lui revêt un rôle important en matière de conservation mais également de valorisation de cette dernière. Les tortues marines sont un groupe d’espèces emblématiques de cette biodiversité qui font le lien entre la mer et la terre depuis des millions d’années. L’ONCFS a en charge la gestion et la coordination du plan de restauration des tortues marines en Guadeloupe, pour le compte de la DEAL Guadeloupe.
L’ONCFS développe un panel d’actions, notamment relatives à la protection de sites de pontes et à l’amélioration des connaissances.
Les diagnostics mettent en évidence que plus de 60% des sites de pontes de Guadeloupe présentent des menaces (éclairage, dégradation de la végétation, tassement, construction,...).
L’urbanisation importante du littoral a induit la présence de nombreux éclairages artificiels, notamment à proximité (voire même sur) les sites de ponte. Celle-ci a de nombreuses conséquences néfastes : elle limite les montées (les tortues choisiront préférentiellement un site non-éclairé), favorise le dérangement (un site éclairé est un site plus facilement fréquenté la nuit) et induit des désorientations d’individus. Les tortues marines utilisent principalement leur vue pour leurs déplacements terrestres et se dirigent vers l’horizon le plus lumineux (que constitue, généralement, la mer). Les tortues (en ponte ou les nouveau-nés en émergence) sont donc susceptibles de se diriger vers les lumières artificielles au lieu de rejoindre la mer. En se dirigeant vers la terre, elles courent de graves risques : l’écrasement par des véhicules, la prédation, l’hyperthermie, le braconnage,....

La problématique concerne près de 50% des sites de ponte. Aujourd’hui, la menace n’est pas quantifiée en matière d’impact sur les tortues marines ; cette quantification permettrait de dresser des priorités d’action en matière de réduction de la menace éclairage sur les sites de ponte des tortues marines.

Les stagiaires auront les missions suivantes :

• Bibliographie
• Inventaire des données disponibles
• Elaboration, test et mise en place d’un protocole de caractérisation qualitative et quantitative de la pollution lumineuse
• Réalisation des inventaires et mesures de terrain essentiellement de nuit (de 18h à 23h)
• Analyse des données et cartographie
• Caractérisation des impacts induits
• Définition de préconisations et mesures alternatives pour remédier aux impacts

- Valorisation de l’étude technique : rapport et cartographie
Ce travail s’inscrit dans la dynamique de limitation et de la dégradation des habitats terrestres utilisés par les tortues marines aux Antilles françaises, et des études de hiérarchisation des sites de ponte des tortues marines sur l’archipel guadeloupéen.