Description du poste

Biosurveillance de la qualité des milieux aquatiques à l’aide d’encagement de gammares : Evaluer la variabilité des réponses biologiques (accumulation et effets) entre populations.

STRUCTURE D’ACCUEIL
Créée en 2014 par un essaimage du laboratoire d’écotoxicologie d’INRAE, la société Biomae propose une prestation de services environnementaux unique pour la surveillance de la contamination chimique et de la toxicité des milieux aquatiques (plus spécifiquement les eaux de surface continentales : les rivières, les fleuves, les lacs et les canaux). Nos outils biologiques innovants sont basés sur l’encagement d’organismes vivants (crustacés) directement sur site (biosurveillance active). Pour plus d’informations, le lien suivant vous présente un pitch vidéo sur l’origine et la performance des outils proposés par Biomae (durée : 2‘45) : https://www.youtube.com/watch?v=pltMficnO6Y

CONTEXTE ET OBJECTIF DU STAGE
La Directive Cadre sur l’Eau (DCE, CE 2000) constitue un cadre de politique communautaire dans le domaine de l’eau pour la surveillance environnementale et l’évaluation du risque chimique des milieux aquatiques continentaux. Depuis quelques années, la réglementation préconise d’utiliser les organismes vivants, le biote, pour le suivi de la contamination des milieux et interroge la possibilité d’introduire l’utilisation de bio-essais (évaluation de la toxicité) dans la surveillance.

C’est dans ce contexte et avec le soutien de l’office Français de Biodiversité et des agences de l’eau que le laboratoire d’écotoxicologie de INRAE Lyon et la société Biomae ont développé une approche de biosurveillance active, basée sur l’encagement du gammare Gammarus fossarum directement sur le terrain. Cette approche est aujourd’hui utilisée dans le but i) d’évaluer l’état chimique des masses d’eau en réponse à la DCE, ii) d’aider à mieux identifier les sources de contamination et enfin iii) de diagnostiquer la toxicité des milieux aquatiques via la mesure de biomarqueurs et traits d’histoire de vie. Depuis plusieurs années, l’encagement de gammares est déployé en routine en France pour le compte des Agences de l’eau, des collectivités territoriales et des industriels pour le suivi de la qualité des milieux aquatiques et l’évaluation des impacts sur le milieu récepteur.

Aujourd’hui, plusieurs questions scientifiques ont été identifiées pour permettre une généralisation/transférabilité de ces outils et favoriser le déploiement de ces outils à une plus grande échelle. Le sujet de stage proposé, s’articule autour de la collaboration avec un partenaire académique, INRAE de Lyon, et plus particulièrement l’équipe d’écotoxicologie, qui a été à l’initiative des travaux développés chez le gammare encagé.

L’objectif du sujet de stage proposé vise à lever un verrou scientifique : Transférer l’utilisation de l’encagement de gammares pour le suivi de la contamination chimique et de la toxicité des milieux aquatiques. Cet objectif, très finalisé, repose pourtant sur une question scientifique clé en écotoxicologie qui est de décrire et comprendre la variabilité entre populations/espèces de gammares et son implication dans l’utilisation d’une population de référence et source d’organismes tests. Le gammare est un organisme ubiquiste dont, les populations reposent principalement sur deux espèces, G. fossarum et G. pulex.

Le stage sera articulé autour de deux axes de travail : Premièrement, développer et valider un nouveau substrat alimentaire, plus facile à produire, pour la réalisation de nos biotests. Deuxièmement, décrire la variabilité des réponses de bioaccumulation et des marqueurs d’effets (alimentation, reproduction) entre plusieurs populations de Gammarus fossarum et Gammarus pulex.