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Plus de vélos en France, c'est bon pour l'emploi !

Le secteur du vélo recrute. C'est une des conclusions de l'étude menée par le Transport and Mobility Leuven research institute pour la Fédération européenne des cyclistes (ECF). De quoi enrichir sa recherche d'emploi avec des idées nouvelles.

Avis d'expert  |  Transport  |    

À l'échelle européenne (EU27), le nombre d'emplois générés par l'économie du vélo est considérable : 655.000 équivalents temps plein, qui pourraient se transformer en plus d'un million si l'on doublait la part modale du vélo dans les déplacements.

Plus de 36.000 emplois nouveaux en France

En France, particulièrement, les métiers du vélo constituent un secteur à considérer : le pays se classe deuxième parmi les pays les plus dynamiques d'Europe avec 64.975 équivalents temps plein dédiés (tableau).

L'accroissement de la part modale du vélo, en France, qui pourrait passer de 3,1% à 8% d'ici à 2020, consolideraient cette belle deuxième place avec 101.136 équivalents temps plein, soit une création de plus de 36.000 emplois supplémentaires.

Le rôle économique du vélo est reconnu

Dans un contexte général de transition énergétique et de maîtrise du climat, le vélo séduit par sa simplicité et ses bénéfices : santé, qualité de vie, fluidité, faible impact CO2

L'augmentation de sa part modale en Europe n'est désormais plus à classer parmi les utopies. Les infrastructures en faveur du vélo se développent, de même que les innovations (libre service, parkings sécurisés…). Et l'on ne compte plus les villes cyclables qui ont fait la démonstration de mutations réussies.

L'étude, commandée par la Fédération européenne des cyclistes, rappelle également que les cyclistes sont bons pour l'économie locale, davantage que les usagers d'autres moyens de transport : ils fréquentent significativement plus les magasins de proximité, les entreprises locales, les restaurants et les cafés. De quoi motiver les élus locaux à penser “vélo” !

Des emplois utiles à l'insertion professionnelle

Structurellement, l'étude du Transport and Mobility Leuven research institute situe le potentiel d'emplois de l'économie du vélo majoritairement au sein des activités de cyclotourisme et de distribution-réparation. Deux univers où il est possible de vivre sa passion pour la petite reine, et où le savoir-faire prime sur les diplômes.

En France, dans l'hypothèse d'une part modale à 8% pour le vélo, l'étude indique que la création d'emplois nouveaux se ferait avant tout dans le secteur du tourisme.

Sur le plan qualitatif, l'étude rappelle que les secteurs de la distribution, de la restauration et de l'hôtellerie qui seraient dynamisés par l'économie du vélo sont plutôt ouverts aux jeunes. Si les postes proposés ne sont pas les plus rémunérateurs, le marché est assez ouvert aux initiatives personnelles de création d'une activité propre (hors hôtellerie). Enfin, les petites structures de 1 à 9 employés sont nombreuses, et peuvent être considérées pour une recherche d'emploi.

Pour sa part, l'hôtellerie est plus capitalistique et son potentiel d'emplois se situe davantage au sein de structures de taille moyenne.

   
Étude du Transport and Mobility Leuven research institute pour European Cyclists' Federation
 
   

Pédaler, c'est créer des emplois en France

D'une façon plus générale, l'étude souligne la forte “teneur en emplois” du secteur européen du vélo, comparativement aux autres moyens de transport.

Dans le domaine de la vente, l'équivalent temps plein par million d'euro de chiffre d'affaires est de 5,42 à 8,13 pour le vélo, alors qu'il s'élève à 1,92 seulement pour les véhicules motorisés. Dans le domaine des infrastructures, les aménagements spécifiques au vélo génèrent 7,33 équivalents temps plein par million d'euro d'investissements, alors que les aménagements non spécifiques ne génèrent que 5,73 équivalents temps plein.

Si l'intensité de l'emploi dans le domaine de la réparation est en défaveur du vélo (5,23 versus 7,59 pour les véhicules motorisés), le bilan est très favorable dans le domaine de la production et chez les grossistes (4,89 versus 1,63 pour les voitures). L'idée, hypothétique, d'une politique industrielle volontariste en Europe, ainsi que la montée en gamme des achats de vélos, pourraient être de nature à accroître le potentiel d'emplois européen sur le poste production, très largement délocalisé aujourd'hui.

À ce jour, les apports spécifiques en emplois du cyclotourisme sont prédominants dans un pays comme la France, attractive sur le plan du tourisme. Il s'agit d'emplois non délocalisables et à forte densité en “temps humain”.

De l'innovation et des métiers nouveaux

À la pointe des mutations récentes, les systèmes de vélos en libre service sont également générateurs d'emplois. En Europe de l'ouest, 20 équivalents temps plein seraient générés pour 1.000 vélos proposés à la location. Une étude spécifique menée en France concluait au ratio de 14,1 pour 1.000 vélos. En Europe de l'est, le ratio tendrait vers 33 emplois pour 1.000 vélos proposés à la location.

L'étude souligne l'impact du coût du travail qui incite les entreprises à investir dans des systèmes automatisés, s'il est élevé, ou bien dans du personnel, s'il est faible. En Roumanie, les stations d'accueil des vélos de Green Revolution Association sont gérées par du personnel présent physiquement.

Quoi qu'il en soit, le développement des systèmes de vélo en libre service contribue à l'emploi, localement, et constitue une piste nouvelle à intégrer dans une recherche d'emploi.

Avis d'expert proposé par Sébastien Trollé, Directeur commercial des Éditions Cogiterra.

 
 
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