Description du poste

Irstea, Institut national de recherches en sciences et technologies pour l’environnement et l'agriculture, est engagé sur 3 défis sociétaux, la gestion durable des eaux et des territoires, les risques naturels et la qualité environnementale. Bien inséré dans le paysage de la recherche française et européenne, il mène ses recherches en appui aux politiques publiques et en partenariat avec les industriels. Il emploie 1600 personnes réparties sur 9 implantations en France.

Au sein du centre Irstea de Grenoble, votre mission s’intègrera dans une nouvelle unité, issue du rapprochement de l’unité de Recherche DTM (Développement des Territoires Montagnards) et de l’unité EM (Ecosystèmes Montagnards) dont la finalité scientifique est de comprendre les fonctionnements et les dynamiques des socio-écosystèmes dans un double objectif de production scientifique et d’aide à la décision publique. Cette nouvelle unité, dont l’acronyme transitoire est TEGR (Territoires et Ecologie Grenoble) regroupe des chercheurs en écologie végétale et forestière ainsi qu’en sciences sociales et en sciences agronomiques.

Votre mission consistera à concevoir et à appliquer des modèles dynamiques de distribution des espèces/communautés qui permettent de mesurer les incidences actuelles et futures des changements d'occupation des sols (pression urbaine, abandon, simulation d'options potentielles de gestion) à différentes échelles temporelles et spatiales. L’enjeu est de disposer d’une compétence charnière pour étudier les interactions entre les dynamiques des écosystèmes terrestres et les pratiques/trajectoires, et ainsi mieux appréhender les effets des changements d’usages et du changement climatique sur ces interactions, les prédire et anticiper les éventuelles propositions d’ajustements permettant un meilleur maintien de la qualité environnementale. En ce sens, vous aurez à coeur de contribuer et/ou porter des travaux sur les trajectoires des socio-écosystèmes, dans une perspective d’articulation Ecologie/SHS, au coeur du projet de l’unité TEGR.

A partir de données existantes sur des espèces et/ou des communautés floristiques/faunistiques (données Irstea sur le sol et la végétation ; base de données type INPN et/ou des zones protégées ; données régionales, nationales ou internationales, etc.), en croisement avec des données climatiques et d’occupation des sols, les modèles développés proposeront des simulations permettant de discuter des marges de manoeuvre pour maintenir ou augmenter la qualité environnementale d’un territoire, des zones d’interface urbain/agricole ou forestier et les questions de perméabilité de ces zones.

Plusieurs axes de recherche sont possibles :
• Développement de méthodes d’analyse et de description spatiale multi-échelle des milieux naturels, de leurs dynamiques (échelle temporelle) et de leurs fonctionnalités.
• Analyse des structures spatiales et de la diversité spatiale des milieux. Interactions entre les éléments de la mosaïque des milieux ainsi qu’avec les trames au sein du paysage. Prise en compte des changements d'échelle (de la station au paysage).
• Interactions entre changement climatique et changements de gestion : compromis entre services et compromis entre les échelles. Vulnérabilité/résistance et adaptation au changement global des fonctions écosystémiques à l’échelle du paysage.
• Recherche d’indicateurs de qualité pour la connaissance et le suivi (notamment de la biodiversité) sur de vastes territoires (échelle d’une région biogéographique, d’une zone protégée, des espaces naturels gérés), principalement sur les habitats naturels de montagne (pelouses, landes, forêts).